Avec ses frasques à répétition et sa propension à transgresser les lois, Justin Bieber va à nouveau se retrouver devant la justice au Canada pour avoir agressé un automobiliste après un accrochage routier en compagnie de la chanteuse Selena Gomez.

La police de la province de l'Ontario a confirmé mardi que l'idole des adolescentes était accusé de «conduite dangereuse» et d'«agression» après une collision entre son quad et une camionnette survenue vendredi.

L'accident s'est produit près de sa ville natale de Stratford, dans le sud de l'Ontario, où il rendait visite à sa famille avec sa petite amie, la chanteuse américaine Selena Gomez. La pop star de 20 ans se rend régulièrement dans cette région où habite son père.

«Après la collision, le conducteur du quad et un occupant de la camionnette ont eu une altercation physique», a déclaré à l'AFP un responsable de la police de l'Ontario, Kees Wijnands, ne faisant état d'aucune blessure.

Selon des médias locaux, le jeune chanteur et sa petite amie s'amusaient à tourner en rond avec leur véhicule tout-terrain au moment de l'accident.

Faute aux paparazzis

L'avocat de la pop star, Brian Greenspan, a toutefois dédouané le jeune couple en rejetant la faute sur les paparazzis. Les deux stars avaient prévu de passer un week-end paisible à Stratford, loin des foules, sans être harcelés et se retrouver à la Une des tabloïds.

Me Greenspan a confirmé les accusations pesant sur son client, ajoutant que le chanteur et sa compagne «coopèrent entièrement à l'enquête de la police. Nous avons bon espoir de voir cette affaire se résoudre rapidement», a-t-il indiqué dans un communiqué.

Bieber a été arrêté sur le lieu de l'accident puis relâché contre un engagement à comparaître devant un tribunal de Stratford le 29 septembre, où il devrait être formellement inculpé.

La pop star, dont les écarts de conduite défrayent la chronique depuis plusieurs mois, n'est pas au bout de ses peines avec la justice au Canada, où il est déjà accusé d'avoir molesté un chauffeur de limousine à la fin de l'année dernière.

Dans cette affaire, qui remonte à la nuit du 30 décembre, une limousine avait pris en charge six personnes dont le chanteur à la sortie d'une discothèque. Sur le chemin de l'hôtel, «une altercation a éclaté entre un des passagers et le chauffeur de la limousine» qui a été «frappé derrière la tête à plusieurs reprises», avaient alors expliqué les enquêteurs. Justin Bieber est l'auteur présumé de ces coups et une audience préliminaire est programmée pour le 8 septembre pour éventuellement fixer une date de procès.

Le Canadien, domicilié dans une banlieue chic de Los Angeles, en Californie, a également eu maille à partir avec la justice aux États-Unis ces derniers mois, où des voix de plus en plus nombreuses demandent son expulsion.

Il y a moins de trois semaines, il a plaidé coupable de conduite dangereuse et d'avoir résisté à son arrestation après un rodéo au volant d'un bolide à Miami, ce qui a permis le retrait d'une charge qui aurait pu lui valoir une peine plus lourde. Il s'est engagé à suivre des cours de maîtrise de soi et à faire un don de 50.000 dollars à une oeuvre caritative. En échange, le procureur avait abandonné l'accusation de conduite en état d'ébriété ou sous influence de stupéfiants, pour laquelle il risquait une sentence plus lourde.

Il a aussi été condamné début juillet à deux ans de mise à l'épreuve pour avoir jeté des oeufs sur la maison d'un voisin à Los Angeles, en Californie. Il avait été contraint d'effectuer des travaux d'intérêt général, de suivre un programme de gestion de la colère et de payer plus de 80 000 $ pour réparer la maison vandalisée.