Le voyage controversé de la chanteuse Beyoncé et de son mari, le rappeur Jay-Z, à Cuba s'incrivait dans une démarche d'échanges culturels et ne violait donc pas l'embargo économique imposé par les États-Unis, a indiqué mardi un haut responsable du Trésor américain.

«Les voyageurs en question se sont rendus à Cuba dans le cadre d'un programme d'échanges éducatifs organisé par un groupe habilité (...) à financer et à organiser des programmes pour promouvoir des contacts avec la société civile à Cuba», a indiqué le secrétaire adjoint au Trésor pour les Affaires législatives Alastair Fitzpayne dans un courrier obtenu par l'AFP et adressé à deux élus républicains.

Ces derniers, Ileana Ros-Lehtinen et Mario Diaz-Balart, avaient demandé aux autorités américaines si les deux stars avaient été autorisées à se rendre sur l'île où elles étaient parties célébrer la semaine dernière leurs cinq ans de mariage.

Les images de leur déambulation dans les rues de la Havane, sous l'oeil de centaines de fans cubains, avaient créé une polémique aux États-Unis.

En application de l'embargo contre Cuba instauré en 1962, les citoyens américains ne peuvent pas se rendre sur l'île et y dépenser de l'argent sans autorisation spéciale du gouvernement.

Dans sa lettre, le haut responsable du Trésor rappelle toutefois que certaines organisations sont habilitées par l'administration à organiser des voyages sur l'île pour des échanges avec la société civile.

«Les voyageurs qui sont engagés dans des programmes d'échanges éducatifs (à Cuba, ndlr) peuvent mener des activités non-éducatives en dehors de leurs heures de travail», a précisé M. Fitzpayne dans sa lettre.

En dépit de la réglementation officielle, des milliers d'Américains se rendent chaque année à Cuba sans autorisation, souvent en passant par des pays tiers. Ces infractions sont rarement poursuivies.

Beyoncé est une fervente sympathisante de Barack Obama et avait aidé à récolter des fonds pour sa campagne de réélection en 2012.