Le docteur Conrad Murray, inculpé d'homicide involontaire pour la mort de Michael Jackson, va pouvoir continuer à exercer la médecine pendant au moins quelques mois, la justice californienne n'ayant pris lundi aucune décision à son sujet, avant une nouvelle audience le 14 juin.

La presse et les fans de feu le «roi de la pop», rassemblés en nombre devant la Cour supérieure de Los Angeles, espéraient une décision sur le sort professionnel de Conrad Murray, 57 ans, à qui le procureur de Californie voudrait retirer son droit d'exercer la médecine dans l'État.

Mais la courte audience, à laquelle assistaient le médecin ainsi que plusieurs membres de la famille Jackson - les parents du chanteur Katherine et Joe, ainsi que ses frères et soeur Jermaine, Randy et Janet - n'a débouché sur aucune décision, si ce n'est la désignation du juge Michael Pastor pour mener les débats, et la date d'une nouvelle audience, fixée au 14 juin.

Le procureur de Californie veut empêcher Conrad Murray d'exercer la médecine dans l'Etat, au motif que sa «conduite et son imprudence dans les soins et le traitement prodigués à Michael Jackson le rendent dangereux pour le public».

Conrad Murray avait reconnu avoir administré au «roi de la pop» le puissant anesthésiant propofol, qui avait provoqué la mort du chanteur, le 25 juin dernier à Los Angeles, à l'âge de 50 ans.

Selon ses avocats, une interdiction d'exercer en Californie entraînerait inévitablement des décisions similaires au Texas et au Nevada, où le médecin possède des cabinets et constituerait pour le praticien «une catastrophe financière et personnelle».

Le docteur Murray a toujours clamé qu'il avait administré le propofol à la demande insistante de Michael Jackson, qui l'utilisait comme somnifère.

Le chef d'accusation d'«homicide involontaire» pourrait lui valoir, en cas de condamnation, jusqu'à quatre ans de prison. Il plaide non coupable.