Sept ans de prison ont été requis jeudi par le parquet contre la star franco-algérienne du raï Cheb Mami, 42 ans, jugé en France pour tentative d'avortement forcé sur son ex-compagne.

Son maintien en détention a également été demandé par le procureur du tribunal correctionnel de Bobigny (près de Paris), Mme Ophélie Champeaux.

Six ans de prison ont aussi été requis contre Michel Lecorre (Maurice Lévy, l'ex-manager de Cheb Mami).

Au cours de son réquisitoire, la procureure a qualifié le chanteur et son ex-impresario de «coorganisateurs» de «violences d'un autre âge».

Ecroué à la prison de la Santé à Paris depuis lundi après deux années de fuite en Algérie, Cheb Mami, Mohamed Khelifati à l'état-civil, encourt dix ans de prison et 150 000 euros d'amende.

Il lui est notamment reproché des «violences» avec des circonstances aggravantes en 2005 sur une photographe de presse de 43 ans, avec laquelle il entretenait une liaison.

Pendant l'audience jeudi, Cheb Mami a reconnu sa responsabilité, avouant en sanglots «sa faute grave», mais avait dit avoir été «piégé».

«J'étais dépassé», a--t-il dit en sanglots. «C'est contraire à mes principes, à ma religion. Je n'arrive pas à l'expliquer. J'ai fait une faute, c'est grave, le cauchemar. Je n'étais pas dans la villa mais je savais ce qui se passait», a-t-il déclaré.

«C'était l'idée de Michel» Lecorre, s'est défendu Cheb Mami. «J'ai accepté dans la panique. S'il n'avait pas proposé cette possibilité je n'aurais jamais pensé à ça. Mais je n'ai rien fait pour l'arrêter», a-t-il poursuivi.