Que l'on ait aimé ou pas la série des années 80 mettant en vedette Ron Perlman et Linda Hamilton, que l'on soit fan de La belle et la bête sous une ou plusieurs de ses adaptations, Beauty and the Beast (22 épisodes, en anglais avec sous-titres anglais) est une série ratée. À un point tel que l'on n'imagine même pas qu'elle puisse prendre du mieux dans sa deuxième saison.

En présence sur ce ring: Kristin Kreuk, la belle aux yeux de biche que l'on a découverte dans Smallville où elle incarnait Lana Lang et qui, au rayon de l'expressivité, peut pleurer et... pleurer; et Jay Ryan, la bête aux yeux de braise qu'une cicatrice est censée défigurer, mais ne fait que souligner la ligne de la pommette et le carré de la mâchoire.

La première incarne la détective Catherine Chandler, dont la mère a été tuée sous ses yeux il y a neuf ans. Elle-même a été sauvée par une «bête». En fait, Vincent Keller. Ex-militaire supposé avoir été tué en Afghanistan, en réalité victime d'une expérience militaire au cours de laquelle son ADN a subi des transformations l'ayant rendu plus «animal» - caractéristique qui se manifeste lorsqu'il s'énerve. Oui, cette bête tient pas mal du Hulk.

Tourmenté, le bellâtre le sera encore plus à cause de ses sentiments pour Cat. Et Beauty and the Beast de se faire romance «impossible» - façon Twilight ou Smallville dans ses premières saisons. La grange de Clark Kent, lieu de rencontre de Lana et Clark à la fin de chaque épisode, a simplement été remplacée par le toit d'un édifice new-yorkais. Ce, sans le charme qui faisait... le charme de la série relatant l'adolescence du futur Superman. Et c'est, entre autres, la faute de Kristin Kreuk qu'il est impossible de prendre au sérieux dans son rôle de policière. Elle a tout faux de A à Z. Mais enfin, tout le blâme ne lui revient pas. Des textes exploitant tous les clichés imaginables, des enquêtes sans intérêt, des dialogues plats: un beau - et bête - ratage.

* 1/2

BEAUTY AND THE BEAST 1. DÉVELOPPÉE PAR SHERRI COOPER ET JENNIFER LEVIN À PARTIR DE LA SÉRIE CRÉÉE PAR RON KOSLOW. AVEC KRISTIN KREUK, JAY RYAN, AUSTIN BASIS, MAX BROWN.