Cela semblera peut-être incroyable, mais ça n'en est pas moins vrai, In Treatment fait encore mieux dans cette deuxième saison (35 épisodes, en anglais avec sous-titres anglais et français) que dans la première, qui était déjà brillante. Peut-être parce que le personnage de Paul, formidablement interprété par Gabriel Byrne, prend de la chair et expose davantage ses failles.

Et puis, il y a les cas, les quatre patients dont l'on va suivre la thérapie hebdomadaire pendant sept semaines, dans le bureau de ce psychothérapeute que des millions de téléspectateurs nord-américains ont adopté: ils sont aussi passionnants et réalistes que ceux de la saison originale; et mènent, tous les cinq épisodes, à la rencontre entre Paul et sa propre thérapeute, Gina - moment-clé de chaque semaine où les tempêtes et les orages sont nombreux et puissants; difficile, ainsi, d'arriver à bon port, comprendra-t-on en fil de «thérapie».

Alors, qui sont-ils, ces nouveaux patients? Il y a Mia, que Paul a déjà eue en thérapie il y a une vingtaine d'années et qui, maintenant avocate réputée, vient lui reprocher le fait que sa vie personnelle soit aussi lamentable; April, une étudiante en architecture atteinte du cancer mais déterminée à ne rien dire à sa famille et à ne suivre aucun traitement médical; Oliver, déchiré entre son père et sa mère en train de divorcer; Walter, un cadre haut placé dans une entreprise, aux prises avec des attaques de panique.

Voilà pour les heures de bureau. Durant les autres, découvre-t-on ici et là, par bribes, Paul vit sa nouvelle vie de divorcé et est poursuivi par le père d'Alex - un de ses patients de la première saison - qui l'accuse de faute professionnelle.

La table est mise pour des échanges qui donnent dans la confrontation, qui creusent les motivations, qui éclairent le passé pour mieux révéler le présent, qui sont touchants ou troublants, auxquels on adhère ou qui dérangent, dans lesquels on peut se reconnaître ou qui nous hérissent.

Pour tout cela, comme c'était le cas pour la première saison, même si In Treatment se consomme très bien en rafale, il est peut-être mieux de ne pas viser l'ouragan en sa compagnie. À moins d'avoir le moral collé au beau fixe, l'idéal est de faire alterner ce festin avec quelques encas plus légers, genre Glee, Modern Family ou The Big Bang Theory. Conseil d'une accro aux séries télévisées en DVD. Au fait, faut-il consulter pour ça?

IN TREATMENT 2

CRÉÉE PAR RODRIGO GARCIA À PARTIR DU CONCEPT DE HAGAI LEVI. AVEC GABRIEL BYRNE, DIANNE WIEST. (4)