Je pense être la dernière à l'avoir fait mais, bon, il existe peut-être deux ou trois personnes qui n'ont pas encore vu la sixième saison de Lost (16 épisodes, en anglais avec sous-titres anglais et français). Peut-être ne devraient-elles pas lire ce qui suit. Je vais tenter de ne rien en révéler mais qui sait ce qui peut être important pour qui! Personnellement, j'ai fui tout ce qui avait rapport à cette dernière saison, que j'ai ainsi pu aborder comme si j'avais été coincée dans une île déserte pendant une bonne année. Me voici de retour à la civilisation.

Chose certaine, il m'aura fallu une semaine pour consommer les 16 épisodes (à noter que le premier est double et le dernier, disons double et demi). Normalement, lorsqu'en compagnie de ces naufragés, j'oublie de manger et de dormir pendant un week-end et je me nourris de leur destin en intraveineuse. Une semaine, c'est, pour moi, un record de lenteur.

Bref, la conclusion de Lost m'a déçue. Pas seulement le dernier épisode. Et pas seulement parce que toutes les questions n'ont pas trouvé là leurs réponses: j'aime les portes ouvertes, à condition que je sente que c'est intentionnellement que les auteurs ne les ont pas fermées; ici, j'ai l'impression que certaines ont été oubliées ou qu'ils n'en ont pas trouvé la clé.

Par contre je ne regrette pas d'avoir passé tant de temps perdu dans Lost. L'odyssée valait le coup. J'envie même ceux qui ont aimé sa note finale.

En passant, ceux qui ont suivi la série à la télévision devraient quand même mettre la main sur le dernier disque du boîtier DVD ou Blu-ray: entre autres suppléments, un segment de 10 minutes, The New Man in Charge, qui serait le véritable épilogue de la série. Il ne m'a pas jetée à terre mais, bon, il existe.

Deux autres suppléments peuvent s'avérer «utiles»: See You in Another Life, Brotha -qui «explique» les flash-sideways; et Crafting the Final Season, qui donne une idée des intentions des créateurs de Lost. De ce document de 40 minutes, j'ai retenu que pour eux, cette ultime saison devait se concentrer sur le «candidat» et sur l'homme en noir, ce qui est logique; et que le dernier épisode a été le plus facile à écrire. Mouais. Ceci explique peut-être cela -puisque moi, je suis allergique à la facilité.

LOST 6

CRÉÉE PAR JEFFREY LIEBER, J.J. ABRAMS, DAMON LINDELOF.

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