La succession de Michael Jackson s'oppose à la diffusion d'une émission spéciale sur les derniers moments du roi de la pop, qui doit être présentée jeudi à ABC, estimant qu'il s'agit d'une grossière tentative d'exploiter le chanteur et d'un manque de respect envers son héritage et ses enfants.

La succession a indiqué dans une déclaration transmise à l'Associated Press, mercredi, que The Last Days of Michael Jackson n'a pas été commandée ni approuvée par les héritiers de Jackson, et viole très probablement leurs droits de propriété intellectuelle.

La publicité du documentaire de deux heures qui doit être diffusé jeudi soir indique qu'il révélera de nouvelles informations sur Michael Jackson, et se concentrera sur son déclin apparent dans la période ayant précédé sa mort, à 50 ans, le 25 juin 2009.

Dans le communiqué, la succession dit croire «que l'émission spéciale est une autre tentative grossière et non autorisée d'exploiter la vie, la musique et l'image de Michael Jackson sans respecter l'héritage de Michael, ses droits de propriété intellectuelle et ses enfants».

Les représentants du propriétaire d'ABC, Disney, n'ont pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

La succession a déclaré qu'ABC utilisait une silhouette et une photo protégées par les droits d'auteur pour promouvoir l'émission spéciale, mais que la pratique avait cessé à la suite des demandes des avocats de Michael Jackson.

La succession estime que l'émission utilise sans autorisation d'autres éléments - y compris de la musique, des photos et des oeuvres d'art - protégés par la propriété intellectuelle.

«Il est particulièrement décourageant que Disney, une société connue pour croire fermement en la protection de ses propres droits de propriété intellectuelle, choisisse d'ignorer ces mêmes droits, qui appartiennent à la succession», indique le communiqué.

Michael Jackson est mort en 2009 d'une «intoxication aiguë au propofol». Le chanteur avait pris l'anesthésique pour dormir pendant qu'il se préparait pour une série de concerts devant marquer son retour.

L'ancien cardiologue Conrad Murray a été reconnu coupable en 2011 d'avoir administré à Michael Jackson une dose fatale de ce médicament. Il a purgé deux ans de prison pour avoir causé la mort du chanteur en 2009. La condamnation de Conrad Murray a été confirmée en 2014.