«Marde». Le mot a été prononcé au moins quatre ou cinq fois hier soir à Tout le monde en parle. Dont au moins deux fois par Serge Denoncourt, qui n'a pas la langue de bois mais plutôt sale, et qui jubile de se faire haïr aux Dieux de la danse.

Le metteur en scène Serge Denoncourt, qui semble prendre plaisir à faire de la télé, n'allait pas chez Guy A. pour se faire des amis, hier soir. Et franchement, il s'en fout.

Le nouveau panéliste de C'est juste de la TV a varlopé à peu près tout ce qui se fait à la télé. «Il le sait que c'est pas bon. Lui-même serait pas capable de regarder ça pendant une demi-heure», a-t-il lancé au sujet de Giovanni Apollo et de son émission Espace découvertes à V. L'auberge du chien noir? «Ben que ça meure!»

Denoncourt est absent des réseaux sociaux et ignore ce que les gens pensent de lui, à ce qu'il dit. Une dame lui a écrit pour lui dire qu'il s'habillait mal. «Madame, mangez d'la marde. J'm'en câlisse!», lui a-t-il répondu sur le plateau. Tout de même ironique, après tout ça, de l'entendre dire qu'Éric Salvail «n'a pas besoin d'être disgracieux ou vulgaire» pour être bon. Eh ben.

«Moi, j'aime le monde. Contrairement à toi», n'a pu s'empêcher de lui dire Dany Turcotte. Denoncourt venait de dire qu'il serait «un invité de marde» à La petite séduction. Il a sûrement raison.

Il ne s'empêchera pas de varloper le prochain Bye Bye, cuvée signée par Simon Olivier Fecteau et une équipe renouvelée. Patrice L'Ecuyer, lui, se dit très optimiste. «Il y a une énorme différence entre le Bye Bye de l'année passée et celui de cette année. Cette année, c'est ben plus drôle», dit-il. Pas parce que les précédents étaient mauvais, mais leurs concepteurs étaient trop conscients des conséquences et des possibles critiques assassines, croit-il. Ceux qui ont pris le relais partent avec un peu plus d'inconscience. «Eux autres, ils pensent que si ça va mal, ça va être un p'tit tas de marde. [...] La réalité, c'est pas ça, c'est des 10 roues de marde!», a imagé l'animateur, utilisant aussi un terme populaire hier soir. Notre distingué Patrice qui dit deux fois «marde», ça, c'est plus surprenant.

Et l'angoissée Anne Dorval d'ajouter: «Ben voyons, je vais rester enfermée chez nous!» L'actrice, qui dit avoir toujours rêvé de faire le Bye Bye, n'a pas caché ses craintes. «J'ai peur que les gens regrettent de m'avoir engagée», affirme celle qui affirme partir de zéro en matière de revue humoristique.

Louis-José Houde et la lenteur

Louis-José Houde parle vite, mais revendique la lenteur dans sa vie. «Je suis le moins excité de tous les humoristes», jure-t-il. Préfère novembre, son prochain spectacle, nous le fera voir sous un nouveau jour. Le sympathique humoriste n'était pas certain de vouloir se lancer dans une suite du film De père en flic, mais a dit oui en lisant le scénario, écrit avec assez de distance. Louis-José préfère sa blonde Magalie Lépine-Blondeau dans Boomerang, pour son talent comique. Le ton qu'elle emploie dans District 31 lui est toutefois plus familier. «Quand elle parle à Gildor, ça sonne comme si elle me parle!»

Intéressant portrait du cas de Gilles Vaillancourt par le maire de Laval, Marc Demers, et le directeur du Devoir, Brian Myles. Alors qu'il était enquêteur à la police de Laval, M. Demers avait entrepris une enquête sur M. Vaillancourt, avant d'être muté. Oui, Gilles Vaillancourt ne fera peut-être qu'un an de prison, mais Brian Myles croit que le «deal» conclu par son avocate est gagnant-gagnant. Il n'est pas dit qu'un éventuel long procès n'aurait pas avorté, même si, au final, il aurait pu écoper de 9 à 12 ans de pénitencier.

Brian Myles réclame plus de verdure et moins de boulevards à Laval, ce à quoi le maire Demers répond que la ville a beaucoup changé dans les dernières années. «C'était ben mieux dans le temps de Vaillancourt!», a blagué Patrice L'Ecuyer.

Un témoignage courageux

Très dérangeant, ce reportage de Pasquale Turbide à Enquête sur les pratiques des Témoins de Jéhovah, qui auraient protégé des membres pédophiles. Et très courageux témoignage de Mélanie Poirier, qui affirme avoir été agressée à partir de 10 ans par son professeur de piano, influent au sein de cette communauté. Elle a mis 20 ans à dévoiler ce lourd secret. Son père Benoît Poirier et elle ont quitté les Témoins et décidé de parler publiquement, pas pour salir la réputation de cette communauté, mais pour la «nettoyer». Incroyable qu'au sein de cette religion, jusqu'à tout récemment, les présumées victimes avaient l'obligation de témoigner devant leur agresseur.

Anaïs Barbeau-Lavalette a engagé une détective pour retracer le parcours original de sa grand-mère qu'elle ne connaissait pas, raconté dans son fabuleux livre La femme qui fuit. Une époque, celle du Refus global, qu'elle décrit comme «une période fougueuse de ti-culs qui voulaient changer le monde». En attente d'une famille de réfugiés syriens de sept enfants, la cinéaste et romancière veut apporter sa contribution. Elle travaille aussi à un documentaire sur l'exploitation sexuelle des jeunes filles et s'indigne de ne pas voir adopté le projet de loi sur la traite des personnes proposé par Maria Mourani.

Photo Karine Dufour, fournie par ICI Radio-Canada Télé

Louis-José Houde était à Tout le monde en parle pour parler de Préfère novembre, son prochain spectacle, qui nous le fera voir sous un nouveau jour.