Margaret Atwood fera un tour dans le passé et devant la caméra grâce à l'adaptation télévisuelle de son roman Alias Grace.

La légende de la littérature canadienne a révélé qu'elle apparaîtra dans la minisérie de six heures qui sera présentée sur les ondes de CBC au pays et sur Netflix dans le reste du monde.

Alias Grace est basé sur le livre de Mme Atwood, qui raconte l'histoire de Grace Marks, une jeune immigrante irlandaise travaillant comme domestique qui a été reconnue coupable de meurtre au Haut-Canada en 1843. Elle sera blanchie après avoir croupi en prison durant une trentaine d'années.

Durant une entrevue au sujet de la parution prochaine de son roman graphique Angel Catbird et de son roman Hag-Seed, l'écrivaine a indiqué qu'elle jouerait une dame à l'air désapprobateur dans une scène se déroulant à l'église.

L'auteure a récemment visité le plateau afin que l'équipe des costumes puissent prendre ses mesures. Le tournage de sa scène devrait avoir lieu le 16 août.

Elle a confié avoir été impressionnée par l'attention portée aux détails par les artisans de la minisérie.

«Comme écrivaine, c'était facile pour moi. Tout ce que j'avais à faire, c'est de dire: «Il monta dans le train.» Mais, eux, ils doivent se demander: «Quel genre de train? De quoi ce train avait-il l'air? De quoi avait l'air l'intérieur de ce train?»»

Mme Atwood a également rencontré la scénariste et productrice d'Alias Grace, Sarah Polley, ainsi que la vedette de la minisérie, Sarah Gadon, et a fait l'éloge de leur contribution au projet, louant la qualité de l'écriture de Mme Polley et le jeu polyvalent de Mme Gadon.

Un autre roman de Margaret Atwood, The Handmaid's Tale fait également l'objet d'une adaptation pour le petit écran avec les actrices Elisabeth Moss de Mad Men et Samira Wiley de Orange is the New Black.

La série, qui est produite aux États-Unis par Hulu et MGM Television, devrait prendre l'antenne en 2017.

L'auteure âgée de 76 ans a précisé qu'elle avait déjà écrit pour la télévision dans les années 1970 et 1980, mais qu'elle n'avait pas l'intention de récidiver.

«Ça ressemble beaucoup à un camp de vacances, dans le sens où si vous aimez les gens et qu'il faut beau et que c'est un projet qui vous tient à coeur, c'est une expérience merveilleuse, a-t-elle expliqué. Mais si vous n'aimez pas les gens et qu'il fait mauvais, vos parents ne viendront pas vous chercher, vous êtes coincé. C'est une expérience très prenante qui exige beaucoup d'énergie et, à mon âge, je crois que c'est juste de dire que c'est pour les gens plus jeunes. Si vous voulez rester éveillé toute la nuit à boire du café, c'est un emploi pour vous.»