Les patrons de la salle de rédaction de Radio-Canada en Colombie-Britannique doivent se frotter les mains: leur nouvelle recrue compte plusieurs années d'expérience en journalisme, a déjà animé des bulletins d'information à heure de grande écoute et vient de signer une série documentaire remarquée sur la vie des politiciens.

Pas de doute, Esther Bégin est LA «surnu» de l'été. La journaliste et animatrice est elle-même allée frapper à la porte de Radio-Canada pour lui offrir ses services.

«Depuis plusieurs années, je passe une partie de mes étés à Vancouver, a-t-elle expliqué en entrevue à La Presse. Les filles de mon conjoint [John Parisella] y habitent et nous venons toujours les visiter plusieurs semaines. Cette année, j'ai décidé de vivre Vancouver non pas comme une touriste, mais comme une fille qui y vit et y travaille.»

Sans surprise, Radio-Canada l'a accueillie à bras ouverts. «J'ai fait les premiers contacts au printemps, je suis arrivée le 9 juin et je commençais à travailler le 10, poursuit la journaliste, jointe à Vancouver. Sauf pour des mandats ponctuels, je n'avais pas travaillé dans une salle de nouvelles depuis mon départ de TQS en 2008.»

Une autre corde à son arc

Esther Bégin ne s'ennuiera pas une seconde cet été. «J'ai un mandat différent chaque semaine, ajoute-t-elle. La semaine dernière, j'ai animé l'émission du matin à la radio; cette semaine, c'était le Téléjournal. Je vais aussi faire des reportages.»

«Ça demande une adaptation et j'ai reçu une petite formation en informatique, mais, pour le reste, je constate que les réflexes reviennent vite.»

La journaliste remarque que l'actualité de Vancouver est beaucoup axée sur l'immobilier. «La crise du logement est un véritable problème ici. Pour le reste, Radio-Canada a le mandat de desservir la communauté francophone qui est très diversifiée. Il y a des Québécois, mais aussi des Français, des Belges, des Africains.»

Il faut une certaine dose d'audace pour replonger dans le bain comme le fait Esther Bégin. «Je suis travailleuse autonome alors je dois me diversifier et cette expérience ajoute une corde à mon arc», souligne avec humilité l'auteure de la série documentaire Fièvre politique, diffusée au printemps sur les ondes de Télé-Québec.

La journaliste assure que cette escapade vancouvéroise ne fait pas partie d'un plan pour réintégrer une salle de rédaction montréalaise à moyen terme. «Honnêtement, je n'ai pas vraiment pensé à ça, dit-elle. Je suis ici jusqu'au 21 août puis je rentre à Montréal où j'ai des projets pour l'automne.»