On nous aura privés d'une 11saison de BazzoTV à Télé-Québec pour une histoire de bureaucratie, mais on n'a pas tout perdu : l'animatrice prépare déjà une émission spéciale de fin d'année, dans l'esprit de son magazine hebdomadaire, prévue pour la mi-décembre.

« Marie-France [Bazzo] reste vivante au sein de Télé-Québec », se réjouit le directeur général de la programmation, Denis Dubois, qui travaillait à cette idée avec son animatrice vedette.

Cette revue de l'année n'aura rien à voir avec le Bye bye et personne ne sera déguisé, prévient Marie-France Bazzo. Entourée de collaborateurs habituels de l'émission, l'animatrice parcourra l'année politique, sociale et culturelle. 

« C'est certain que ce sera plus festif, on peut penser qu'il y aura un billet humoristique, mais on ne fera pas des jokes pour faire des jokes. Par exemple, le club de lecture pourrait devenir le club de culture. »

- Marie-France Bazzo

Avec son équipe, elle commence déjà à colliger les éléments d'actualité dont on pourra débattre, comme la course à la direction du PQ, les élections américaines ou les déboires du Canadien. Pour le reste, on sait peu de choses de ce projet, qui n'a obtenu son financement du Fonds Québecor que vendredi dernier. Tout cela reste à déterminer, comme la date et la durée de l'émission. « Chose certaine, on a tellement tripé sur le retour du public en studio à notre dernière émission de BazzoTV qu'il est clair qu'il y aura du public. » De quels collaborateurs sera-t-elle entourée ? « Il va falloir choisir dans la famille, même si on aime tous nos enfants également ! », répond-elle.

En plus de travailler à d'autres projets télé, la productrice ne chôme pas. Lancé l'automne dernier, son mensuel numérique BazzoMag continuera d'exister. 

« Et on se lance dans des soirées Bazzo, à partir de thèmes qu'on développe dans le magazine », annonce-t-elle. Discussions, entrevues, débats contradictoires ponctueront ces rencontres, dans des lieux qui ont un lien avec le thème. Ces soirées mensuelles seront diffusées sur le web pour que tout le monde puisse en profiter. Premier rendez-vous le 31 août. « De grands brassages d'idées sympathiques et le fun », lance Marie-France Bazzo.

Voilà de beaux prétextes pour faire la fête, mais aussi pour faire un pied de nez au Bureau de certification des produits audiovisuels canadiens, qui a privé BazzoTV de ses crédits d'impôt en modifiant l'application de ses règles ; l'émission n'était plus considérée comme un magazine mais comme une émission de variétés. Pour faire changer les choses, Marie-France Bazzo dit être en contact direct avec le cabinet de la ministre du Patrimoine canadien, Mélanie Joly, « même si c'est déjà trop tard pour BazzoTV ». 

Rappelons que d'autres émissions pourraient aussi se voir privées de crédits d'impôt, comme Les francs-tireurs et Deux hommes en or, aussi diffusées à Télé-Québec.

DENONCOURT À C'EST JUSTE DE LA TV

En plus de revenir comme juge aux Dieux de la danse cet automne, Serge Denoncourt sera un des collaborateurs de C'est juste de la TV à ICI ARTV, aux côtés de Dave Ouellet et de Thérèse Parisien, qui reviendra désormais chaque semaine. Animée par Anne-Marie Withenshaw, qui succède à Marie-Soleil Michon, l'émission phare de la chaîne sera désormais diffusée le vendredi à 22 h dans un format d'une heure, dès le 23 septembre.

Curieux de voir la place que prendra Serge Denoncourt autour de la table. Le metteur en scène n'est pas réputé pour être nuancé, et c'est d'ailleurs pour ça qu'on l'aime. Aux Dieux de la danse, son côté grandiloquent est payant, nous sommes dans une émission de variétés. Mais dans un format magazine, il devra peut-être modérer ses transports. Rappelez-vous Jean-Michel Dufaux, qui avait fait un commentaire plutôt inoffensif à Gregory Charles, et le malaise s'était installé sur le plateau. Imaginez une diatribe à la Denoncourt.

Parlant des Dieux de la danse, l'émission revient telle que vous l'avez connue l'automne dernier : mêmes règles, mêmes juges, même animateur, Jean-Philippe Wauthier... et une statue affreuse comme grand prix.

Là où ça change, c'est chez les candidats, tous nouveaux. Tous, sauf Sophie Nélisse et Maxime Gibeault, qui avaient dû déclarer forfait avant la fin de la compétition, parce que l'actrice avait un engagement ailleurs. Quelques noms : Kevin Bazinet, Joël Legendre, Yves Desgagnés, Geneviève Borne, Pascale Montpetit et Émilie Bibeau.

L'émission avait rallié en moyenne l'automne dernier 908 000 téléspectateurs le jeudi soir à ICI Radio-Canada Télé ce qui la plaçait loin devant Sur invitation seulement, déprogrammée depuis par TVA. Jean-Philippe Wauthier a même décroché sa première nomination au Gala Artis. On a déjà commencé à tourner les répétitions, et les enregistrements de l'émission commencent lundi prochain.

DUR, DUR POUR RADIO-CANADA

Les deux nouveautés de mardi soir à ICI Radio-Canada Télé ont connu des premières décevantes. À 19 h 30, Je vais à Rio, animée par Alexandre Despatie, n'a attiré l'attention que de 248 000 curieux, contre 721 000 pour Refuge animal, un des beaux succès du printemps à TVA. C'est encore plus décevant à 20 h, alors que le nouveau magazine sur la famille Remue-ménage n'a obtenu qu'un maigre 171 000, passant troisième derrière Chicago Fire à TVA (615 000) et le film de V, Blonde et légale 2 (187 000). Et dire que la case du mardi à 20 h était l'une des plus populaires en été à Radio-Canada, du temps de Beautés désespérées.