Carl Shunamon, le membre du plateau de tournage de la télésérie Ruptures qui avait été grièvement blessé dans un accident de la route il y a plusieurs jours, à Montréal, a finalement succombé à ses blessures en milieu de semaine.

La nouvelle a été confirmée vendredi à quelques médias d'information par la mère de M. Shunamon, Loïc-Hélène Gros-Désormeaux.

Son décès avait d'abord été annoncé à tort, lundi, par l'Alliance québécoise des techniciens de l'image et du son (AQTIS), qui a ensuite émis un rectificatif et des excuses par voie de communiqué.

Le véhicule de Carl Shunamon a eu un grave accident dans le tunnel Ville-Marie. La maison de production de Fabienne Larouche avait affirmé que le cantinier avait quitté les lieux du tournage l'après-midi du 30 août dernier avant d'avoir cet accident.

«Nous sommes attristés par ce dénouement», a brièvement commenté Geneviève Clément, relationniste pour Aetios. La maison de production n'enverra pas de représentants aux funérailles du cantinier, à la demande de la famille.

Un plateau sous tension

La semaine dernière, le tournage de la série Ruptures, produite par la maison de production de Fabienne Larouche, Aetios, avait été interrompu par le débrayage de techniciens membres de l'AQTIS qui se plaignaient notamment des conditions et du rythme de travail.

Des négociations entre l'AQTIS et Aetios ont finalement mené à une entente entre les deux partis, mardi dernier.

«Nous nous réjouissons d'être arrivés à un règlement satisfaisant avec Madame Larouche. Les problèmes soulevés par les techniciens étaient sérieux et elle leur a accordé toute la considération requise. Plus globalement, nous avons convenu ensemble de la nécessité d'entamer un dialogue sur la question des cadences de travail, des impacts de la diminution des budgets pour les téléséries et des façons d'assurer à tous des plateaux efficaces, mais sécuritaires. Nous avons des leçons à tirer de ces arrêts de travail et des conséquences à trop étirer l'élastique et c'est ensemble que nous pourrons y apporter des solutions pour le mieux-être des artisans et de l'industrie», avait alors déclaré le directeur général de l'AQTIS, Jean-Claude Rocheleau.

Avec La Presse Canadienne