Des modifications aux conditions de tournage sur les plateaux en débrayage de Ruptures et Blue Moon ont été apportées à la suite de négociations.

Dans un communiqué diffusé mardi, l'Alliance québécoise des techniciens de l'image et du son (AQTIS) indique avoir rencontré Fabienne Larouche et des représentants de sa compagnie de production Aetios ainsi que de l'Union des artistes (UDA) pour discuter des plans de travail, calendriers de tournage et des horaires.

L'AQTIS indique que «d'importants correctifs» ont été apportés et que la production a «pris des engagements fermes» envers les demandes des artistes et des techniciens.

Selon le directeur général de l'AQTIS, Jean-Claude Rocheleau, les demandes concernaient «la cadence de travail sur les plateaux et surtout la charge par journée de tournage, et le manque de personnes pour réaliser toutes les tâches».

«Le règlement (prévoit) d'ajouter des journées de préparation au calendrier, de limiter le nombre de journées de tournage et plus de temps pour les visites techniques pour faire la préparation. Chaque équipe a fourni son point de vue là-dessus, pour être en mesure d'exécuter le travail convenablement, et ç'a été accepté par Mme Larouche», a précisé M. Rocheleau par téléphone.

Le directeur du syndicat affirme que Mme Larouche a accordé «toute la considération requise» aux demandes des techniciens.

Les plateaux des séries Ruptures et Blue Moon ont été très critiqués par ceux qui y travaillent. Sur le plateau de Ruptures, réalisé par Mariloup Wolfe, arrêt de travail pour surmenage, chaleur extrême et malaises ont mené l'AQTIS à recommander à ses membres, vendredi, de quitter le plateau.

Dans son communiqué, l'AQTIS ajoute avoir convenu avec la productrice de la nécessité d'entamer un dialogue sur les impacts de la diminution des budgets pour les téléséries.

«Le premier pas va être de faire un post mortem sur ce qui s'est passé sur les tournages de Ruptures et de Blue Moon», a indiqué M. Rocheleau.

«Après ça, je présume qu'on va établir ce qui est une cadence acceptable et ça implique quoi en termes de main-d'oeuvre et de temps. Et les producteurs vont devoir faire des représentations auprès des diffuseurs pour avoir des budgets en conséquence», a-t-il ajouté.

Car ce sont les diffuseurs qui «coupent continuellement les budgets des producteurs», selon lui.

«Et ils s'attendent à avoir la même qualité qu'avant», déplore M. Rocheleau.

«Tu peux étirer un élastique, mais quand tu es rendu au bout, il finit par péter, et on est arrivés là.»