Le vendredi 22 novembre prochain, il y aura exactement 50 ans que John F. Kennedy était assassiné en direct à la télévision, alors qu'en visite à Dallas, il saluait les personnes attroupées au centre-ville. Des images gravées à jamais dans la mémoire des gens.

S'agissait-il d'un complot? Lee Harvey Oswald capturé le jour même du drame, agissait-il seul ou avait-il un ou des complices? Où était-il caché? Les trois balles ont-elles été tirées de la même position, avec la même arme? Malgré les enquêtes, les analyses, les études de plusieurs films amateurs, les témoignages, les pièces à conviction, consignés dans les 18 000 pages du rapport Warren, alors président de la Cour suprême des États-Unis, on n'a jamais obtenu la certitude des raisons et du déroulement exact des événements. Qui avait intérêt à éliminer le président des États-Unis, le plus aimé et admiré des hommes d'État?

Les documentaires «Kennedy: le film-vérité» présenté par «National Geographic» à Télé-Québec, le mardi 19 novembre, 20h, et «JFK: énigme d'un assassinat» présenté le vendredi 22 novembre à RDI, 20h, et à Explora, 21h, donnent une idée des reconstitutions, évaluations, tests de toutes sortes, repris avec des technologies modernes, pour enfin peut-être connaître la vérité.

Derrière le conte de fées de John et Jackie

L'image de la famille américaine par excellence que formaient John Kennedy et Jacqueline Bouvier, parents de deux charmants enfants, témoignait parfaitement de l'idée du rêve américain. Beaux, riches, brillants, populaires, n'avaient-ils pas tout pour être heureux?

Et pourtant, les documentaires que nous livre Patrick Jeudy, à TV5, «Il n'y a pas de Kennedy heureux», le lundi 18 novembre, 20h, suivi à 22h de «Jackie sans Kennedy», nous font voir l'envers de la médaille d'une famille marquée du sceau de la mort. Tout commence avec Joe Kennedy, père de neuf enfants, l'ambassadeur, qui a transmis ses ambitions démesurées à ses fils, dont trois sur quatre ont péri violemment. Parfaitement moulus aux visions paternelles, Joe Jr, John et Bobby, en bons fils, ont endossé les volontés du patriarche. L'avenir de ses cinq filles, dont deux risquaient d'«entacher» l'image irréprochable de la famille, ne préoccupait pas vraiment Joe Sr. Après la mort de John et de Bobby, la famille Kennedy a connu un impitoyable déclin.

Quant à Jackie, anéantie par le décès de son mari survenu quelques mois après la mort de son nouveau-né, elle aura trouvé en Bobby un soutien de tous les instants, peut-être plus que nécessaire d'ailleurs. Puis vint le jour où le richissime Aristote Onassis la demande en mariage. On dit que trois jours après la célébration, l'un et l'autre partent dans des directions opposées, l'un disant de l'autre qu'elle n'était qu'une croqueuse de diamants.