Selon certains ouvrages, la télévision a véritablement atteint son «âge d'or». Des séries dramatiques primées et complexes comme Breaking Bad ou Mad Men, qui ont pris l'antenne dans la foulée des émissions The Sopranos ou The Wire, laissent croire que la télévision - et non le cinéma - est désormais le médium privilégié pour les créateurs contemporains.

Ce n'est probablement pas l'avis de tous les téléspectateurs. Malgré leur audace et leur intensité, certaines de ces séries acclamées par la critique semblent trop complexes pour un large public.

Même les séries les plus populaires des chaînes câblées comme Mad Men ne parviennent pas à attirer la moitié des parts d'oeuvres présentées sur des chaînes généralistes dont les trames narratives sont plus accessibles comme NCIS ou The Mentalist.

Nombreux sont ceux qui préfèrent enregistrer les séries présentées sur le câble ou les consommer d'un seul trait comme on parcourt les chapitres d'un roman, sans interruption.

Le dernier exemple de cette nouvelle cuvée de séries télévisées haletantes est Ray Donovan, dont le premier épisode a été diffusé dimanche dernier sur les ondes de Movie Network et de Movie Central au Canada. Elle met en vedette Liev Schreiber, dans le rôle d'un homme qui fait le «sale boulot» pour une firme d'avocat.

Jon Voight et Elliott Gould y apportent un lustre cinématographique. Mais les récits sont sombres et complexes. Chaque épisode amène plus de hargne, plus de personnages, et davantage d'explorations de la psyché humaine.

Cela pourrait être suffisant pour envoyer certains consommateurs vers des émissions plus légères des années 1950 et 1960, telles que The Jack Benny Program et Leave it to Beaver, dont des épisodes «perdus» ont été acquis par l'entreprise de vidéos pour la maison Shout! Factory.