En acceptant de devenir Marie Lamontagne, personnage central d'Unité 9, Guylaine Tremblay ne se doutait pas à quel point ce nouveau téléroman allait connaître un succès instantané auprès des téléspectateurs.

«J'ai pensé que ça allait être une bonne série en lisant le scénario. Mais je ne soupçonnais pas la rapidité avec laquelle les gens allaient accrocher au téléroman, dit la comédienne. D'habitude, quand on commence une série télé, ça prend presque un an avant de fidéliser le public et de sentir qu'il est embarqué. Dans Unité 9, ça s'est manifesté dès le premier épisode. Le lendemain, les gens m'en parlaient.»

Guylaine Tremblay a été le grand amour du public avec Annie et ses hommes. À l'entendre parler, elle sent que ce rôle de Marie aura un impact aussi puissant. «J'ai un diamant entre les mains parce que le personnage touche les gens quels qu'ils soient: hommes, femmes, adolescents, personnes âgées, etc.»

Rencontrée récemment à Bruxelles, où elle participait au tournage du film Moroccan Gigolo's, Mme Tremblay racontait que la scénariste d'Unité 9, Danielle Trottier, a été la première personne à lui donner un rôle dramatique au petit écran.

«C'était celui de Sylvie dans Emma, se remémore-t-elle. Danielle m'a alors dit qu'elle aimerait travailler à nouveau avec moi un jour. L'occasion s'est présentée avec cette nouvelle série.»

Mme Tremblay a eu la chance de lire une bonne partie de la première saison d'Unité 9, ce qui a facilité son choix.

«Danielle m'a remis les scénarios de 13 épisodes à lire, raconte-t-elle en riant et en mimant l'épaisseur du dossier avec ses mains. Lorsque j'ai eu fini, j'ai fait: Wow!»

Pour prendre ce rôle, Guylaine Tremblay a dû toutefois mettre une croix sur son personnage de Rose Ouimet (Sonia Vachon a repris le rôle) dans la pièce musicale Belles-Soeurs.

«C'est sûr que ça m'a fait de la peine de laisser ce spectacle et les filles que j'adorais. Mais en même temps, je ne pouvais pas dire non à Unité 9, poursuit la comédienne. Il était impossible dans ma tête que je refuse de faire cette série. Comme j'avais fait Belles-Soeurs 150 fois en 3 ans, je me suis dit que le temps était venu d'aller vers autre chose.»

Le meilleur des deux mondes

Dans Unité 9, que réalise Jean-Philippe Duval, on retrouve le meilleur de la télésérie comme du téléroman, estime la comédienne.

«La facture visuelle ressemble à celle d'une télésérie et il y a des rebondissements, de l'action, etc. En même temps, on a le meilleur du téléroman avec des scènes où tu vois l'évolution psychologique des personnages dans leur relation avec les autres, à l'intérieur du monde dans lequel ils vivent. La télésérie ne permet pas cela.»

«En bout de ligne, ajoute-t-elle, ce que les gens veulent, c'est être touchés. Ils veulent de la vérité et de l'authenticité.»