Presque toutes les têtes de Turc du Bye Bye 2012 ont ri de la revue de fin d'année présentée à Radio-Canada. Le Parti libéral du Québec (PLQ) s'est toutefois demandé si les sketches avaient été écrits avant la campagne électorale, sans «être mis à jour par la suite».

Michel Rochette, directeur des communications du PLQ, aime bien l'équipe du Bye Bye. Il sait aussi que l'émission ne peut pas faire l'unanimité. Peu après sa diffusion, il a indiqué sur Twitter que le Bye Bye lui avait plu mais que le «grand absent» était le Parti québécois. «Il faut avouer qu'à la lumière des sketches, on dirait que les textes ont été écrits avant l'élection du Parti québécois (PQ) et qu'ils n'ont pas été mis à jour par la suite. Les plus heureux de ce Bye Bye, ça devait être les Marceau, Breton, Boisclair et Lisée», a-t-il dit au cours d'une entrevue téléphonique.

Même s'il a été qualifié du «jeune le plus vieux du Québec», Léo Bureau-Blouin a aussi ri en voyant Louis Morissette le personnifier. «Je ne suis pas plate à ce point-là. C'est que je cache mes mauvais côtés», a dit l'ex-leader étudiant et député péquiste de Laval-des-Rapides, qui n'a pu nommer que son manque de ponctualité comme défaut.

Aux détracteurs du Bye Bye 2012 qui estiment que le PQ a été épargné, M. Bureau-Blouin répond que le tour de sa formation politique viendra sûrement l'an prochain.

Ottawa joue le jeu, Jean Tremblay se défend

Du côté de la capitale fédérale, l'attaché de presse du premier ministre a assuré que le gouvernement n'avait pas l'intention d'intervenir dans le contenu éditorial de la populaire revue de l'année, même si Stephen Harper a été parodié en raison des compressions de 115 millions dans le budget de la télévision publique.

En ce qui concerne le sketch sur l'avortement, qui présentait deux Canadiennes fédéralistes prônant «un vagin entre bonnes mains», Carl Vallée ne s'en formalise pas. «Les Québécois peuvent faire la différence entre la fiction et la réalité, et le gouvernement n'a pas l'intention de rouvrir ce débat», a-t-il dit.

Le maire de Saguenay, Jean Tremblay, a pour sa part regardé le Bye Bye 2012 le 1er janvier, après avoir appris qu'il en était l'une des cibles. «C'est hautement exagéré, mais c'est l'objectif de l'émission. Ils me font passer pour quelqu'un de raciste. Moi, ce que je n'aime pas, c'est quelqu'un qui arrive ici pour imposer sa culture. Mais moi, j'aime ça, les étrangers.»