Elle incarne depuis 2006, au petit écran, Margot Paulin, l'héroïne de Belle-Baie. Mais Pascale Bussières devra tourner la page de cette belle aventure après la diffusion des 11 épisodes d'une heure de la quatrième et dernière saison du téléroman qui a débuté cette semaine.

«On a bouclé la boucle avec le tournage de l'été dernier. Six ans, c'est une belle longévité. Totalement inattendue puisqu'au départ, la réalisatrice et scénariste Renée Blanchar était convaincue que ça ferait une année ou deux! Mais elle avait maintenant envie de passer à autre chose», explique la comédienne. Une dernière saison de Belle-Baie pleine de rebondissements qui s'annonce à la fois drôle, touchante et dramatique.

«C'est assez intense émotivement, car beaucoup de choses éclatent. La saison précédente s'était terminée avec un incendie qui a un peu fait tabula rasa dans la vie de mon personnage. Elle va se remettre en question et se lancer corps et âme dans un autre projet assez complexe», explique Pascale Bussières.

On retrouvera la comédienne sur les ondes de TV5 et de Série+ en septembre dans En thérapie, dont le tournage vient tout juste de s'achever. Cette adaptation de la populaire série américaine In Treatment est signée Nadine Bismuth et réalisée par le cinéaste Pierre Gang. Pascale Bussières y incarne Marie, la conjointe de François Papineau, un thérapeute qui reçoit les mêmes clients chaque jour de la semaine, du lundi au jeudi. Le vendredi, ce psychologue se rend chez sa... psychanalyste, Élise Guilbault.

«Le tournage a été intense, surtout pour François. Les textes sont de formidables partitions pour les acteurs, mais ils représentent l'équivalent d'une pièce de théâtre par épisode! J'incarne donc la femme de François et on va traverser des problèmes conjugaux qui vont nous mener à une thérapie de couple», explique la comédienne qui dit être tombée des nues lorsqu'on lui a proposé le rôle.

Sa confession sur le divan

«Je rêve de réaliser mon film. J'ai un scénario, mais il faut que je me mette en mode réalisation. C'est une histoire d'aventure et de femmes qui se passe au siècle dernier. Ça fait longtemps que je suis là-dessus, ç'a été en réécriture, puis sur les tablettes. C'est un projet qui demande de tasser tout le reste, car ça prend beaucoup de place. Mais ça va venir!»

Si vous étiez une personnalité qui a marqué l'histoire?

Jeanne d'Arc, pour son courage, son esprit combatif et ses convictions.

Si vous étiez un plaisir coupable?

La paresse. Une bonne grasse matinée le dimanche matin.

Si vous étiez un film?

Je serais Amarcord de Federico Fellini. C'est un film extrêmement poétique et grandiose sur l'humanité.

Dans quel roman aimeriez-vous vivre?

Je suis en train de lire Le quatuor d'Alexandrie de l'écrivain britannique Lawrence Durrell, mais je ne suis pas certaine de vouloir vivre là! J'aime beaucoup l'univers de Marcel Pagnol, simple, sympathique, bon enfant. Et on est très bien en Provence!

Qui serait l'invité d'honneur au souper de vos rêves?

Mon père, mes enfants, tous mes amours.

Quels étaient votre premier disque et votre premier livre?

Mon premier disque était Please, Please Me des Beatles, et mon premier livre remonte à l'adolescence, je crois, et c'est L'Écume des jours de Boris Vian. J'aurais adoré être dans l'adaptation qu'en fait actuellement Michel Gondry! Ça doit être un beau délire.

Quelle est votre citation favorite?

«Rien n'est plus près que ce qui est loin.» Je trouve que ça a plein de résonance, de sens. Ce qu'on croit éloigné de notre vie peut se révéler dans notre vie quelque chose d'extrêmement présent, beaucoup plus qu'on le pense.

Si vous ne pouviez plus pratiquer votre métier, quelle profession feriez-vous?

Fleuriste. Quand je rentre chez un fleuriste je trouve que l'environnement de travail est extraordinaire, dans la beauté, les parfums et la douceur.

À quoi êtes-vous accro?

Au yoga chaud en ce moment. C'est devenu une drogue. J'ai recommencé récemment!

Quelle est votre plus mauvaise habitude?

La cigarette. C'est terrible! J'aimerais tellement me libérer de ça totalement.

Quel est votre rêve le plus fou?

Réaliser mon film.

Qu'apportez-vous partout avec vous?

J'ai une petite boîte que je traîne partout avec moi. C'est une sorte de petit coffre très symbolique, une sorte de grigri, je l'ai dans mon sac au moment où on se parle.