Après le succès monstre de 2011, Mixmania est de retour à VRAK-TV pour la troisième saison. Participante de la première mouture et animatrice l'an dernier, Julie St-Pierre revient à la barre de l'émission avec un plaisir indéniable. Entrevue sur la vie mixmaniaque, des deux côtés de la clôture.

À 16 ans, en 2002, Julie St-Pierre a vécu l'aventure Mixmania comme participante. Déjà, l'émission était immensément populaire... sans les médias sociaux.

«Nous avions, je crois, un site web. Mais il n'était pas étoffé comme aujourd'hui. Pourtant, nous avions goûté à la folie, se souvient-elle. Nous avions fait notre première sortie publique au cinéma Starcité. L'homme fort Hugo Girard était notre garde du corps. Il y avait une foule incroyable. En me couchant ce soir-là au loft des participants, j'ai compris à quel point c'était facile d'avoir la tête enflée. Je me suis dit: «La journée a été le fun. On y goûte. On en parle un peu et puis après, c'est fini. Je passe à autre chose.» C'est le genre de réflexions et d'enseignements que j'ai envie de partager avec les participants.»

En entrevue, Julie St-Pierre est la douceur même. Sourire franc. Elle vous regarde droit dans les yeux pour vous dire ce qu'elle pense. À la nécessaire assurance que commande le travail d'animatrice se mêlent une bonne dose de douceur et même une touche d'émerveillement.

«Ce que je vis en ce moment est le parfait équilibre entre ce que j'ai vécu en tant que participante et animatrice, dit-elle. Je n'ai plus le même rapport avec le public. Dans Mixmania 1, j'étais la participante de 16 ans qui avait un public de 8, 12, 13 ans. Maintenant, je suis devenue l'amie des participants. Je ne connais pas encore beaucoup les huit concurrents, mais des liens se créent dès la première rencontre. De moi, ils viennent chercher de l'information. S'il y a un changement avec l'an dernier, c'est en termes d'expérience. Je pense être en mesure de mieux les conseiller.»

Au fond, elle est plus à l'aise dans son rôle actuel. «J'apprécie davantage ce qui arrive», ajoute l'animatrice.

Horaire serré

Contrairement à d'autres téléréalités, Mixmania écarte la notion d'élimination individuelle. Dans un affrontement bon enfant, les filles affrontent les gars. D'ailleurs, pour cette troisième mouture, les concepteurs ont laissé tomber l'élimination en direct des finalistes par vote du public. «Nous ne sommes pas là pour rendre les choses dramatiques», fait l'animatrice.

Quant au contenu, on insiste sur l'apprentissage. «On axe les activités sur les cours de chant, de danse, la façon de s'exprimer en entrevue, de prendre la pose devant l'appareil photo, énumère Julie St-Pierre. Bien sûr, c'est leur rêve de faire du spectacle, mais on ne veut pas insister sur le côté vedettariat qui est éphémère.»

Et, oui, il faut répéter que dans le domaine, il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus...

De plus, lorsque les caméras et les micros sont rangés, les huit participants sont soumis à des horaires spartiates. Pour eux, l'école continue à raison de plusieurs heures par jour. Les activités mixmaniaques sont organisées au quart de tour. Le week-end, ils rentrent à la maison.»

Julie St-Pierre poursuit elle aussi son travail à raison de trois heures par jour et le samedi matin à NRJ. Elle fait un saut au loft des participants afin d'enregistrer les portions d'émission en leur présence. Le dimanche, elle enregistre ses portions d'émission en solo.,

Les deux équipes prendront-elles des noms anglophones comme l'an dernier? «Ça ne me dérange pas, répond Julie St-Pierre avec conviction. Ils sont tellement exposés à la musique anglophone. Avec mon travail à NRJ, j'en sais quelque chose! Mais les chansons qu'on leur compose sont en français. Il y a une qualité dans les textes. C'est le fun à chanter. C'est ça qui me rend fière.»

Mixmania 3 sera diffusé à compter du 29 mars les jeudis à 17h avec de nombreuses reprises, à VRAK-TV.