MC Gilles ouvrira jeudi les portes de la Boutique MC Gilles sur les ondes de V. Un concept original du cow-boy des ondes qui offre une satire des TVA shopping, L'épicerie, La facture et Les chefs de ce monde.

«Trio Orange et V m'ont donné carte blanche pour mon concept. Tout ce qui nous entoure est consommation, mais il n'y a pas d'émission satirique là-dessus. Il y a des centaines d'émissions de cuisine et de rénovation à la télé. Ça ne finit plus, et il y a des stations qui ne font que ça. Tout ce qu'on nous propose de neuf, c'est de la consommation sous différents angles et il y a vraiment un potentiel humoristique là-dedans. Par exemple, dans les émissions de rénovation, ç'a l'air tellement facile! Mais moi, j'ai déjà retapé une maison de 1880 et je peux vous dire que ce n'est pas le cas. Je suis porte-parole du Grand débarras, dans Hochelaga-Maisonneuve, et dans mon émission, il y aussi un aspect simplicité volontaire et recyclage. Je me penche aussi sur le côté absurde des petites annonces: tout s'achète et tout se vend. J'ai déjà géré un marché aux puces et des gens vendaient leur pot de margarine vide!» lance MC Gilles.

L'animateur a pensé à une quinzaine de segments à travers lesquels il cultive le kitsch et a choisi de s'entourer de collaborateurs encore peu connus à la télé. Ainsi, Mélina l'Acadienne sera la «testeuse en chef», et Martin Rooster se retrouvera derrière les fourneaux.

«Jean-René Dufort m'a donné ma chance à Infoman même si je ne venais pas du milieu des communications. J'ai voulu faire un peu la même chose avec des gens qui n'ont pas forcément fait l'école de théâtre ou de l'humour. Martin Rooster vient de la radio et, tout comme moi, il a une façon bizarre de voir la vie. C'est un grand défenseur du fast-food et on a appelé son segment Du bon manger. Il doit cuisiner avec moins de 5$ et tout ça au micro-ondes!», explique-t-il.

Dans Vedettes louées, MC Gilles mettra en lumière des métiers difficiles en sortant des personnalités de leur zone de confort. Il enverra notamment Liza Frulla dans une ferme et Alex Perron faire du terrassement. «Je suis un peu un franc-tireur de l'humour et j'aime pointer l'absurde», conclut-il.

Q/R

Si vous étiez une chanson?

Un titre country, pour aller avec ce que je porte: Un jour à la fois doux Jésus. Demain, on ne sait jamais, il se pourrait que je cultive des patates!

Si vous étiez un vice?

La gourmandise. Les buffets chinois à volonté, c'est l'fun!

Si vous étiez une personnalité qui a marqué l'histoire?

J'aurais aimé être l'homme derrière les campagnes électorales de Barack Obama ou de René Lévesque.

Si vous étiez un plaisir coupable?

Une toune qui reste dans la tête comme celles des B.B., des Trois Accords ou de Normand L'Amour.

Quel serait votre invité d'honneur, vivant ou disparu, au souper de vos rêves?

Je ne suis pas groupie, mais je souperais avec Robert Lepage pour le convaincre de mettre en scène quelque chose de trash.

Le premier disque/livre que vous avez écouté/lu dans votre vie?

Thriller de Michael Jackson que j'avais acheté dans une quincaillerie et La légende du Windigo, un livre pour enfants super épeurant!

Quelle est votre citation favorite, extraite d'un livre, d'un film, d'une chanson ou d'un discours?

Une citation que j'applique tous les jours, c'est: «Toute se peut», avec un «e» parce que tout se peut! Je ne sais pas d'où elle vient, mais on l'utilisait beaucoup à l'école.

Si vous ne pouviez plus pratiquer votre art, quel métier feriez-vous?

Cultivateur, pour manger ce dont j'ai besoin et vendre ce que j'ai en trop.

Ce que vous détestez par-dessus tout?

Le snobisme.

Vous êtes accro à...

À Twitter. J'assume!