Pas de tataouinage ou de zigonnage. Les 13 nouveaux aspirants-chefs de Radio-Canada enfilent leurs toques (des casquettes et des foulards, en fait) et partent le feu dès les premières minutes de cette compétition culinaire relevée, qui décolle lundi à 20h.

Contrairement à l'an dernier, où un rythme laborieux et l'absence de suspense avaient plombé les premières émissions, les animateurs Julie Bélanger et Daniel Vézina lancent le premier défi, les tabliers à peine attachés: 90 minutes pour cuisiner une crêpe aux fruits de mer et écrevisses, ainsi qu'une entrée de pétoncles géants.

Et le chrono démarre. Enfin, Daniel Vézina a été libéré de ses répliques robotiques à la «aspirants chefs, il vous reste 30 minutes». Il apparaît moins coincé, plus détendu. À la fin du premier épisode, Daniel Vézina montre même aux candidats comment bien concocter une crêpe, car la plupart d'entre eux ont lamentablement échoué à cette tâche en apparence si simple.

À la table des juges, Jean-Luc Boulay et Pasquale Vari reviennent avec leurs commentaires sévères, mais toujours justes et constructifs. On reste quand même très loin du colérique Gordon Ramsay. Le troisième juge, Laurent Godbout, a été remplacé par Normand Laprise du célèbre restaurant Toqué!. Un échange gagnant.

Autre amélioration notable: l'efficace présentation des candidats. Si certaines émissions de TVA passent d'interminables minutes à nous vendre des hockeyeurs inconnus ou des athlètes recyclés en artistes de cirque, Les chefs 2 intercale les courts portraits des nouveaux cuistots pendant toute la durée de la première heure. Ça ne dure jamais plus de 30 secondes. Et ça insuffle beaucoup de dynamisme à l'épisode.

De toute façon, nous apprendrons à connaître ces futurs Martin Picard au fil de la saison, une émission à la fois. Pas nécessaire de nous bourrer d'infos inutiles que nous allons oublier dans le feu de l'action.

L'ajout du défi final est réjouissant. Chaque semaine, les deux pires candidats de la brigade s'affrontent dans une épreuve testant leurs techniques de cuisine. Le premier défi? Parer un carré d'agneau, ficeler un rôti et découper un poulet en huit pièces, le tout en 15 minutes. Les juges guettent la moindre de leurs erreurs comme des faucons. Pourquoi enlève-t-il tout le gras? C'est clair, il va manquer de corde pour sa pièce de viande. La tension grimpe de plusieurs coches. Il s'agit d'un des meilleurs moments de toute l'heure.

Les participants recrutés - neuf gars et quatre filles - proviennent d'un peu partout: Montréal, Gaspé, Québec, Sherbrooke. Leur âge varie entre 20 et 41 ans et certains arborent bien sûr le look barbe et tatouage si à la mode dans les troquets dits branchés. Et beaucoup d'entre eux ont accumulé de l'expérience dans des restos connus comme le Kitchen Galerie, le Bistango, Entre les branches ou le Panache.

Si le reste de la saison est aussi épicé que ce premier épisode, Les chefs 2 va encore enflammer les audimètres. C'est clair que ça va chauffer... à la SRC.

Je lévite

Avec les délicieuses reprises du duo Karmin. Prenez un couple de jeunes hispters, Amy et Nick, et faites leur chanter - en harmonie et au piano - des reprises de pop et de hip-hop. Ça donne des bijoux comme Look At Me Now, une pièce d'abord popularisée par Chris Brown et Busta Rhymes. Ellen DeGeneres a également craqué et les a invités à son talk-show.

Je l'évite

Le vidéoclip The Edge of Glory de Lady Gaga. La nouvelle reine de la pop a habitué ses fans à des courts métrages ingénieux (Telephone) ou à des extravagances semi-futuristes (Born This Way) pas mal plus élaborés que ce clip volontairement minimaliste et kitsch, sans doute, mais franchement ennuyeux pour une artiste qui revêt habituellement des robes de viande ou des escarpins de 24 pouces.