Le nouveau Fonds canadien des médias, qui injecte de l'argent dans les films, la télévision et les médias numériques canadiens, termine sa première année d'existence par une forte hausse dans la demande de subventions.

Ce fonds de 350 millions de dollars est conçu pour soutenir des projets qui transposent des programmes télévisés sur Internet, et a attiré beaucoup plus de demandes de financement que son prédécesseur.

Selon Valerie Creighton, la présidente du nouveau fonds qui a remplacé le Fonds canadien pour la télévision le 1er avril dernier, 85% de demandes supplémentaires ont été traitées cette année.

Le Fonds canadien des médias est divisé en deux sections, incluant son module voué à la convergence, qui a permis de diffuser en ligne des émissions comme Being Erica, de la CBC, et Dan For Mayor, de CTV.

La seconde partie est la section expérimentale, qui est orientée en faveur de la recherche et du développement. Cette partie finance le développement de programmes permettant la distribution de contenu.

«La demande que nous avons eue pour la partie expérimentale a de loin dépassé ce à quoi nous nous attendions. Je crois qu'il y a eu 460 demandes au total. C'est le double de demandes que nous recevions habituellement avec l'ancien fonds», a expliqué Mme Creighton.

C'est le ministre du Patrimoine, James Moore, qui avait ordonné la fusion de l'ancien Fonds canadien pour la télévision et du Fonds canadien des nouveaux médias en mars 2009 pour accélérer l'entrée des producteurs canadiens dans l'ère numérique.

Selon le nouveau fonds, le contenu doit être destiné à plus d'une plateforme, ce qui signifie que le contenu télévisuel doit au moins être également destiné à l'Internet.

Le dernier rapport du Fonds canadien de la télévision fait état de 931 projets appuyés, pour un total de 9,8 millions.

Le nouveau Fonds des médias, qui est doté d'une enveloppe de 350 millions, procède actuellement à la récapitulation de son premier exercice annuel.

Les producteurs télévisuels affirment cependant qu'il y a encore du travail à faire pour s'occuper de la question de la hausse des coûts associée à la nécessité de créer du contenu multiplateformes et aux droits d'inventaire.

Norm Bolen, le président de la Canadian Media Production Association, donne «de nombreuses notes positives» au nouveau fonds, soutenant que celui-ci encourage l'innovation.

M. Bolen poursuit toutefois en précisant que les producteurs indépendants ont également constaté que les nouvelles règles étaient complexes, puisque les spécifications requises peuvent mener à une perte de fonds de l'ordre de 40%.