Les plus grands champions de l'histoire du jeu télévisé «Jeopardy!» ont affronté un adversaire de taille: un ordinateur d'IBM baptisé Watson.

La machine s'est en effet opposée, jeudi, aux champions Ken Jennings, qui a gagné 74 fois au jeu télévisé en 2004-2005, et Brad Rutter, gagnant d'une somme record de 3 255 102 $ US au même jeu.

Les concepteurs de «Jeopardy!» ont déterminé que pour que le jeu soit le plus juste possible, le système devrait être obligé d'appuyer sur un déclencheur pour répondre à une question, comme doivent le faire les concurrents humains. L'ordinateur a donc été modifié pour qu'il puisse le faire, lui aussi.

La joute a été jouée sur une scène, dans un centre de recherche d'IBM, près de Manhattan. Les trois adversaires se retrouveront par ailleurs pour une nouvelle partie, qui sera télévisée les 14 et 16 février et qui permettra au gagnant d'empocher 1 million $ US. La date d'enregistrement n'a cependant pas été déterminée.

Selon IBM, l'ordinateur Watson a déjà «digéré» des encyclopédies, des dictionnaires, des livres, des articles de journaux, des scénarios de films et bien plus. Il a accès à l'équivalent de 200 millions de pages de contenu. Il n'est toutefois pas branché à l'Internet, de sorte qu'il ne peut effectuer de recherche sur le Web.

L'entreprise affirme par ailleurs que Watson peut, comme un humain, répondre à des questions posées en langage naturel plutôt qu'en code. Il peut même détecter les subtilités des textes de «Jeopardy!», comme les jeux de mots et les énigmes.

Et comme les humains le font depuis 47 ans sur le plateau du jeu télévisé, Watson a appris à offrir sa réponse sous forme de question.