Scénariste, Course destination monde 1991-1992

Un pur hasard. Voilà comment Sophia Borovchyk qualifie sa participation à la Course en 1991-1992, elle qui n'était pas une fidèle de ce rendez-vous télévisuel du dimanche après-midi.

Alors qu'elle était journaliste-pigiste pour TV Hebdo, on lui a demandé de rencontrer les participants qui revenaient de la Course. Karina Goma, avec qui elle écrira Prozac plusieurs années plus tard, faisait partie du lot. Pour compléter son article, à la suite de ses entrevues avec ces marathoniens du cinéma, Sophia Borovchyk a demandé à recevoir le dossier de candidature. Et elle a décidé de tenter sa chance, avec succès. Résultat: Sophia Borovchyk a foulé le sol d'Haïti, des îles Galapagos, du Brésil, de la Thaïlande, de l'Inde, de l'Égypte...

Bien qu'elle ait adoré son expérience, l'auteure admet que son retour a été un peu difficile. «Ça me mettait dans des états émotifs que je n'avais pas eu le temps de digérer (sur place).» C'est ainsi que plusieurs mois après la fin de la Course, une image forte lui est revenue en tête. Alors qu'elle enjambait à la hâte un tas de détritus dans une rue de Bombay - où elle se dépêchait pour ne pas rater son train - elle a aperçu un foetus sur le sol. Sans trop réfléchir, elle a continué son chemin...

Après avoir parcouru une partie du monde, certains candidats se sentaient un peu perdus, souligne-t-elle.

Peu de temps après son expérience à la Course, Sophia Borovchyk, a été embauchée comme journaliste à TQS (devenu V). Elle a aussi fait de la recherche pour l'Office national du film (ONF) et pour l'émission de télé Christiane Charette en direct. En 2008, elle est entrée à l'Institut national de l'image et du son (INIS) en écriture de long métrage tout en travaillant comme documentaliste à Tout le monde en parle

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