Les balles ont encore sifflé aux oreilles de Jack Bauer, l'agent spécial de 24, alors qu'il déjouait un nouveau complot, mais pour la dernière fois: après huit saisons, la série s'est achevée lundi soir à la télévision américaine.

Cette série programmée depuis novembre 2001 a connu dès ses débuts des records d'audimat aux États-Unis et dans le monde entier, notamment grâce à son format particulier: le scénario de chaque saison se déroule en 24 heures, à raison d'une heure par épisode menée à un rythme haletant.

Le succès de ce format original a par la suite servi de tremplin à d'autres séries comme Lost ou Heroes.

«24 est bien plus qu'une simple série télévisée: elle a redéfini le genre dramatique», a jugé Peter Rice, patron de la branche divertissement du réseau Fox, qui diffusait la série.

Après 192 épisodes, l'increvable Jack Bauer tire sa révérence après avoir sauvé les États-Unis de moult complots plus machiavéliques les uns que les autres.

«J'éprouve un sentiment de satisfaction teintée d'amertume. 24 constitue la plus grande expérience de ma carrière jusqu'à présent», avait déclaré Kiefer Sutherland, qui incarne Jack Bauer, au magazine Variety, après l'annonce de la fin de la série en mars.

L'acteur avait ajouté qu'il envisageait avec le producteur de la série Howard Gordon d'adapter la saga sur grand écran, sans toutefois avancer de date.

Mais outre ses records d'audience, 24 avait ses détracteurs, qui estimaient que les méthodes parfois brutales de Jack Bauer pouvaient être assimilées à un éloge du recours à la torture.

La série a même été citée comme exemple dans un livre par l'ancien conseiller juridique de l'administration Bush, John Yoo, auteur de plusieurs notes de services justifiant l'usage de la torture dans le cadre de la «guerre contre le terrorisme».