Le jeune chef britannique Jamie Oliver, icône pop de la cuisine moderne qui a changé les cantines de son pays, entame une série d'émissions sur une chaîne de télévision américaine où il fait la chasse à la malbouffe dans la ville «la moins saine» des États-Unis.

Boucles blondes en pétard et oeil cabotin, le médiatique cuisinier explique aux habitants de Huntington en Virginie - dont près de la moitié sont obèses -, que leur régime de hamburgers, de hot-dogs, pizzas, frites et chips «va les tuer».

Food Revolution, qui commence vendredi pour une série de six émissions sur ABC, espère «révolutionner la façon dont les Américains mangent».

Dans son style rock'n roll, le cuisinier autodidacte de 35 ans, qui servit les déjeuners de Tony Blair, n'hésite pas à jeter en vrac dans une benne la nourriture qu'il désapprouve et à sauter rageusement dedans sous les yeux horrifiés et incrédules du personnel de cantine de la bourgade.

On le voit aussi expliquer à une mère de famille enveloppée, les larmes aux yeux, que ses menus vont «réduire la vie de ses enfants de 14 à 15 ans».

Selon des extraits de sa première émission, la vedette des shows télévisés culinaires fond même en larmes devant l'incompréhension et la résistance des habitants, peu enclins à changer leurs habitudes et à se voir dépeints comme les Américains qui mangent le plus mal.

«Ils ne me comprennent pas. Ils ne savent pas pourquoi je suis là», sanglote à un moment le chef qui semble prendre à coeur sa mission «de révolutionner» les habitudes alimentaires.

Connu sous le nom de «Naked Chef» pour son émission de recettes simples sur la BBC, le cuisinier, célébrissime au Royaume-Uni, a poussé le gouvernement britannique à changer les menus des écoles après une émission de téléréalité où il avait révélé que certaines écoles ne dépensaient pas plus de 37 pence par repas pour un élève.