L'animatrice Oprah Winfrey devra répondre d'accusations de diffamation formulées par l'ancienne directrice de son école pour filles d'Afrique du Sud.

Dans une décision rendue lundi, le juge Eduardo Rebreno, après avoir refusé d'annuler le procès intenté contre Mme Winfrey, a conclu que l'ancienne directrice d'école Nomvuyo Mzamane avait assez de preuves pour poursuivre Oprah. Le procès doit avoir lieu le 29 mars prochain, à Philadelphie.

En 2007, Mme Winfrey avait commenté le scandale sexuel qui avait éclaté à l'Oprah Winfrey Leadership Academy for Girls. La célèbre animatrice aurait laissé entendre dans ses commentaires que Mme Mzamane n'était pas digne de confiance et que son école avait besoin d'une nouvelle direction.

Dans un jugement de 128 pages, le juge Rebreno a affirmé que les remarques de Mme Winfrey voulant que Mme Mzamane était au courant des agressions qui avaient lieu dans son établissement nuisaient à la réputation de la directrice et justifiaient des poursuites judiciaires.

Mme Mzamane affirme d'ailleurs qu'elle est incapable de se trouver du travail à cause des remarques de Mme Winfrey.

William Hangley, l'avocat de l'animatrice, a refusé de commenter la décision du juge d'aller de l'avant avec le procès.

Mme Mzamane, originaire du Losotho, a dirigé une école à Philadelphie avant d'aller en Afrique du Sud. Elle est récemment revenue aux États-Unis après que son contrat n'ait pas été renouvelé à l'école d'Oprah.