La première de La Série Montréal-Québec qui débutera dimanche prochain à compter de 20h au réseau TVA permettra d'apprécier, pour la première fois, le talent des 14 joueurs de chaque équipe et d'entendre les hymnes de ralliement de chaque ville.

Dans le cadre de cette série qui promet de nous faire revivre la célèbre rivalité Canadien-Nordiques au Québec, le dimanche soir, jusqu'à la fin mars, les téléspectateurs pourront d'abord voir, en avant-première, les joueurs en action lors d'une fusillade, question de «mettre la table» avant le premier de huit matchs.

L'émission nous montrera comment Michel Bergeron, pour Québec, et Guy Carbonneau, pour Montréal, ont fait la sélection des heureux élus avec leurs recruteurs. Plus de 10 000 personnes se sont inscrites pour tenter d'obtenir leur heure de gloire.

Des images des séances d'entraînement seront notamment présentées. Et après avoir vu un Michel Bergeron lancer «L'important, c'est de gagner», on se transportera en direct de l'Auditorium de Verdun.

Après l'interprétation des hymnes de Québec et de Montréal, respectivement par Loco Locass et Éric Lapointe, ce sera la présentation officielle de chaque formation avec le portrait de chaque joueur. Puis, les entraîneurs présenteront leur capitaine.

De plus, le maire de Québec, Régis Labeaume, et celui de Montréal, Gérald Tremblay, feront une courte allocution de circonstance.

Par la suite, une fusillade mettra en vedette chaque joueur et les gardiens, un exercice qui ne compte toutefois pas officiellement dans la série.

Avec leurs adjoints, Bergeron et Carbonneau, ont procédé à la sélection de 14 joueurs dont trois femmes, de même qu'un joueur de plus de 40 ans et un autre ayant plus de 50 ans.

Toute personne n'ayant pas été rémunérée comme joueur de hockey pouvait s'inscrire par l'entremise du site Internet de TVA. On trouve des joueurs qui ont notamment bien fait dans des ligues mineures.

Comme l'a indiqué le concepteur de l'émission, Stéphane Laporte, personne, sauf une, à l'est du célèbre restaurant «Madrid», situé le long de l'autoroute 20, ne fait partie de l'équipe de Montréal dont le chandail est frappé d'un «M» géant avec la croix du Mont-Royal au-dessus.

Le chandail de Québec est frappé d'une fleur-de-lys et la chanson officielle est à forte saveur nationaliste.

«C'est Québec, la fierté d'être Québécois», a dit Laporte, qui précise aussi que la musique sera toute en français pendant les pauses et les entractes. «Il faut beaucoup d'action, et il y aura un soutien important du côté musical, avec de la musique instrumentale originale aussi», a-t-il confié.

Cette téléréalité qui porte sur notre «religion» semble être prise très au sérieux par les anciens entraîneurs des Nordiques et du Canadien.

Michel Bergeron a reconnu qu'il y a une dose d'incertitude, à l'heure actuelle, mais pour lui, le but ultime, est de l'emporter.

«On ne connaît pas nos rivaux, a déploré le «Tigre». Il y a beaucoup de questions sans réponses. Notre style sera formé rapidement mais de l'autre côté, on ne sait rien. Pensez que le premier match sera présenté devant 16 000 personnes au Colisée et des millions de téléspectateurs, comment vont-ils réagir?»

Bergeron pense que l'intérêt grimpera rapidement, compte tenu de la popularité du hockey au Québec.

«Ça va devenir gros. On est des pros et on devra calmer nos joueurs leur dire que c'est seulement un match, par exemple. On va créer du plaisir certes mais on revient tout le temps à la même maudite affaire, soit de gagner. Tant qu'à jouer, tous aussi bien gagner», a averti Bergeron qui est revenu pour un instant au style combatif qu'on lui connaissait du temps où il se trouvait derrière le banc des défunts Nordiques.

Pour sa part, Guy Carbonneau a soutenu qu'il consultera son équipe avant d'adopter une stratégie.

«Je vais demander aux joueurs jusqu'où ils veulent aller pour s'impliquer. Si c'est de se satisfaire d'une belle expérience, mon style sera passif. Mais s'ils veulent gagner, je vais «coacher» pour gagner», a-t-il averti.

Carbonneau a reconnu qu'il peut entre autres compter sur deux ou trois joueurs qui ont beaucoup plus de talent que les autres. Mais il a aussi admis que l'exercice de téléréalité le rendait un peu nerveux.

«Jamais je ne n'aurais pensé que ce serait aussi gros, depuis que Julie Snyder et Stéphane Laporte sont venus me rencontrer à la maison. C'est stressant un peu. Je suis beaucoup à l'aise derrière le banc mais devant une caméra, pas tant que ça. Il y a beaucoup d'inconnu et je suis un peu nerveux», a-t-il admis.

L'arbitre en chef, Ron Fournier, prend son rôle très au sérieux.

«Non, il n'y aura pas de folies sur glace. On va assister à des revirements. S'il y a des points discutables, on va revoir le tout sur vidéo comme dans un match de la Ligue nationale. Mais au sujet du calibre, même moi je pourrais être surpris. Chaque joueur, qui représente son patelin, aura la volonté de bien paraître. Les joueurs ne voudront pas avoir l'air de deux de pique», a-t-il noté, dans son langage coloré.

Lundi, on a annoncé que l'animatrice de TVA Marie-Claude Savard assurera l'animation lors des parties. Deux reporters auront comme mandat de suivre les joueurs et joueuses de chaque équipe.

Il s'agit de Laurence Bareil de TVA, pour surveiller la troupe de Montréal et Pierre-Yves Lord, animateur de radio à Québec, qui lui scrutera l'équipe de sa ville d'adoption.

De plus, le lundi soir à 19h30, on aura droit à l'émission d'après-match, d'une durée de 30 minutes, alors que le jeudi, une heure de bilan et de débats sera présentée, avec des réactions.

Quelque 260 000 $ en prix seront remis au total aux 28 participants des équipes. Huit matchs de 90 minutes seront présentés, avec des périodes de 15 minutes.

Pour les matchs, quatre seront présentés à l'Auditorium de Verdun et les quatre autres au Colisée Pepsi de Québec et au Pavillon de la Jeunesse.