Ils sont tous là, à l'autre bout du fil: les Grandes Gueules, José Gaudet et Mario Tessier, ainsi que l'animateur Richard Turcotte. Réunis dans le studio de NRJ, ils enfilent les entrevues, à moins d'une semaine de leur retour en ondes, lundi prochain, sur le coup de 15h. Et ils ne semblent pas avoir perdu leurs bonnes habitudes: les trois larrons se renvoient allègrement la balle, se coupent la parole, s'amusent à se contredire ou à compléter la phrase de l'autre.

Lundi - «Un jour avant mes 39 ans!» tient à préciser José Gaudet -, Les Grandes Gueules renoueront avec la radio, après trois ans d'absence. Ils reprendront la barre de l'émission du retour à la maison sur l'ensemble du réseau NRJ, entre 15h et 18h, et ce, pour les cinq prochaines années. «Les petits élans de panique que je ressens, en ce moment, ça tient bien plus à la durée du contrat qu'aux attentes du public! clame José Gaudet. Parce que de toute façon, nous serons toujours plus exigeants envers nous-mêmes que les auditeurs pourront l'être.»

 

«Après trois ans, on a réalisé à quel point la radio nous avait manqué, relance Mario Tessier. Notre tournée de spectacles, jumelée à l'animation du gala Artis, nous a cependant permis de montrer aux gens d'autres facettes de ce qu'on est capables de faire, et on avait besoin de ça, José et moi. Ces expériences-là nous ont permis de nous ressourcer.»

«Quand on a arrêté la radio, c'était bien plus pour relever de nouveaux défis que parce qu'on avait l'impression d'avoir fait le tour du jardin, précise José Gaudet. De toute façon, le jardin n'a pas nécessairement changé, il faut juste s'arranger pour faire pousser de nouvelles carottes dedans.»

«Êtes-vous en train de me dire que vous vous étiez mis en jachère, tous les deux?» leur lance Richard Turcotte qui, entre-temps, a pour sa part remplacé Pénélope McQuade à l'animation de Salut, bonjour! Week-end l'été dernier.

Une chose ressort du délirant échange qui s'ensuit entre les trois complices: aucun d'entre eux n'a eu envie de rechausser ses vieilles pantoufles en revenant à la radio. S'ils ont accepté l'offre de NRJ, ce n'est pas pour offrir du réchauffé.

«On est malgré tout conscients que le show a déjà été très populaire et que les gens veulent retrouver les personnages qu'ils ont aimés. Il faut donc trouver un point d'équilibre entre nos classiques, et surprendre le public par ce qu'on va faire avec eux, et intégrer de nouveaux personnages», souligne José Gaudet.

«Les sketches qui vont mettre en vedette nos personnages seront dorénavant plus courts, renchérit Mario Tessier. Ça va nous donner la chance d'en présenter plus dans l'émission, mais ça va aussi permettre aux gens de s'habituer et de s'attacher plus vite aux nouvelles voix.»

Nouveaux rendez-vous

Outre ces nouvelles «créatures» qui se feront entendre ici et là, le trio mise sur de nouveaux points d'ancrage dans l'émission, qui «deviendront des rendez-vous aussi importants que les sketches», espère Mario Tessier.

C'est ainsi qu'est notamment née la toute nouvelle chronique «Ça pleure aussi un homme», dans laquelle chacun jouera... son propre rôle. «Ce sont des interventions qui sont formatées pour nous donner l'occasion de parler en tant que José, Mario et Richard», explique ce dernier.

«C'est sûr qu'on va rire, avec cette chronique, mais on va aussi se permettre d'être tendres et touchants...» soutient Mario Tessier.

«... à notre manière», nuance José Gaudet.

Ils puiseront tour à tour dans l'actualité et dans leur quotidien pour alimenter cette portion de l'émission. Ainsi, les récents déboires extra-conjugaux de Tiger Woods pourraient tout aussi bien les faire pleurer... de rire que le «petit drame personnel» vécu juste avant Noël par José Gaudet, mis au défi par son fils de 7 ans de lui dire toute la vérité et rien que la vérité sur le père Noël. «Je n'ai pas eu le choix de lui dire qu'il n'existe pas, pour qu'il continue à croire en moi... et pour pas qu'il pense que la fée des dents paiera son loyer plus tard!» lance le fier papa.

D'autres chroniques s'ajouteront au menu, dont «Parlons femme», que viendra défendre une «fille», dont il a été impossible de connaître l'identité. «C'est quelqu'un de très connu et qu'on ne s'attendrait pas à entendre à nos côtés, parce que son style est très, très différent du nôtre», précise néanmoins José Gaudet, sans pour autant nommer ladite «fille».

«Faut bien garder quelques éléments de surprise!» fait valoir Richard Turcotte.