Coup de coeur pour Mirador, que les Québécois découvriront après les Fêtes sur les ondes de Radio-Canada. Ils ont ri des répliques assassines de David La Haye et de l'hystérie de Catherine Trudeau. Ils ont également apprécié la solidité du jeu de Patrick Labbé. Bref, après avoir assisté hier à Paris au visionnement du premier épisode de cette nouvelle série, producteurs et diffuseurs étrangers ne tarissaient pas d'éloges.

À preuve, certains diffuseurs français auraient même déjà pris contact avec Jocelyn Deschênes, producteur et grand patron de Sphère Média Plus. Ainsi, hier, la salle 50 du Forum des images était presque pleine. Plusieurs représentants du milieu télévisuel de la France, de la Suisse et de la Belgique, invités à participer à l'événement Vitrine TV Québec, qui se tient présentement dans la Ville lumière, s'étaient déplacés. Après une brève allocution, le producteur, Jocelyn Deschênes, leur a servi un avant-goût d'une série que les Québécois ne verront qu'en janvier.

Mirador, qui met notamment en vedette Patrick Labbé, David La Haye, Gilles Renaud et Pascale Bussière, révèle les dessous de l'univers des relations publiques et de la gestion de crise. Et le premier épisode, qui raconte l'histoire d'un jeune chanteur accusé d'avoir violé l'une de ses admiratrices après l'avoir droguée, a été diffusé en entier. Les spectateurs sont demeurés attentifs du début à la fin.

Lorsque les lumières se sont allumées, les applaudissements et les «bravo!» lancés ça et là démontraient bien l'intérêt suscité.

«C'était super! a lancé d'emblée Alix Nicole, acheteuse pour la Télévision suisse romande (TSR). C'est un sujet d'actualité. Ça pose les bonnes questions. Il y a du punch.»

«C'est extrêmement bien fait, a ajouté Isabelle Wolgust, scénariste française. Il y a une qualité de direction et une qualité d'acteurs.»

Margaux Missika, assistante au développement pour Calt productions, dit-elle aussi avoir trouvé l'émission «particulièrement bonne», mais estime toutefois que Mirador ne pourrait pas être diffusée tel quel en France. Une adaptation serait nécessaire.

«Il y a des expressions qu'on ne comprend pas ou encore des mots qui ne sont pas utilisés de la même façon, explique-t-elle. Par exemple, si je regarde Les Bougon canadiens sans les sous-titres, il y a des bouts que je ne comprends pas.»

Le réalisateur Louis Choquette, qui était présent dans la salle, semblait satisfait de la réaction de ces spectateurs étrangers. «J'étais curieux de voir si la série pouvait traverser l'Atlantique, dit-il. C'est tellement une autre culture en France et pour l'humour en particulier, ce n'est pas si facile que ça. Mais j'ai eu des commentaires à chaud et c'était très, très, très positif. Je pense qu'il faut attendre que ça circule un peu à Paris, a-t-il ajouté, prudent. Mais j'ai un bon pressentiment.»