Le président de CTVglobemedia a à son tour fait valoir devant le CRTC, jeudi, qu'il serait peut-être temps de réglementer à nouveau les tarifs de câblodistribution, afin d'assurer la survie de la programmation télévisée locale.

À l'instar des télédiffuseurs TVA, CanWest Global et CBC - Radio-Canada, le président du réseau anglophone CTV, Ivan Fecan, a plaidé jeudi aux audiences du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) pour que les compagnies de câblodistribution paient pour avoir le droit de diffuser leur signal. C'est ce qu'on appelle un tarif de distribution, ou une redevance d'abonnement.Le CRTC se penche actuellement sur le renouvellement des licences des télévisions privées, au moment où les télédiffuseurs généralistes luttent pour survivre puisqu'ils sont confrontés à la chute de leurs revenus publicitaires ainsi qu'à un auditoire qui est de plus en plus fragmenté.

Les compagnies de câble ont toutefois prévenu que si on leur demande de payer, les abonnés verront leur facture augmenter.

M. Fecan souhaite que l'organisme de réglementation intervienne, au nom des consommateurs. Il a fait valoir que les tarifs du câble ont été réglementés aux États-Unis.

Le vice-président de Rogers Communications, Phil Lind, avait soutenu, en début de semaine, que si les compagnies de câblodistribution se voyaient obligées de payer pour diffuser des réseaux de télévision généralistes, ils devraient avoir le droit de choisir s'ils les offrent ou non à leurs clients.

Les télédiffuseurs canadiens désirent également que le CRTC réglemente la diffusion de réseaux américains qui sont distribués par les compagnies de câble au Canada, parce qu'ils sont en compétition directe avec eux.

C'est la troisième fois que M. Fecan demande l'aide du gouvernement et du CRTC. CTVglobemedia doit fermer ses stations de Brandon, au Manitoba, et de Windsor et Wingham, en Ontario. Si la situation ne s'améliore pas, d'autres fermetures pourraient survenir, a-t-il d'ailleurs annoncé.