Dans les coulisses de Loft Story 5, ça rouspète: le lofteur Manuel filerait vers une victoire facile grâce à sa famille qui pomperait des milliers de dollars dans le système de votation électronique de la téléréalité du Mouton noir.

Alors, vrai ou faux cette rumeur qui bourdonne? D'abord, c'est vrai que Manuel Silva, un agent d'immeubles de 23 ans, compte sur l'appui d'une puissante machine quasi électorale dirigée par sa soeur, Karine Silva, une relationniste dans la région d'Ottawa. «Ce n'est pas mal d'être bien entouré. Il n'y a rien d'illégal. Moi, j'ai des contacts, alors pourquoi je ne m'en servirais pas?» demande Karine Silva.Et contrairement aux ragots colportés sur différents blogues, aucun membre de l'entourage de Manuel n'a emprunté 60 000 $ pour acheter des blocs de vote, que le lofteur aurait remboursés en vendant la maison Bonneville de 300 000 $ offerte au vainqueur de la téléréalité vedette de TQS. «Chaque dollar mis dans les votes est un dollar donné par ses supporteurs», tranche Karine Silva.

Sur son site web, TQS offre des blocs de 300 votes pour 199,95 $. Aux Auditions de Star Académie, par exemple, le volet internet ne coûte pas un rond, mais se limite à un vote pour les filles et un autre pour les gars. C'est tout. Impossible, donc, de «paqueter» le vote pour un chanteur en particulier.

Selon Karine Silva, les efforts déployés pour sauver Manuel ont, jusqu'à présent, rapporté entre 6000 $ et 8000 $. L'équipe de Manu vend aussi des t-shirts, des autocollants et des drapeaux sur lesquels apparaissent les logos de gros commanditaires comme la Cage aux sports de Hull, le quotidien Le Droit, l'hebdomadaire La Revue et la radio Tag 96,5 FM. Un site web - www.sauvonsmanu.com - a même été mis en ligne.

Le cas du lofteur Manuel, qui habite Gatineau, soulève des questions très intéressantes: ces campagnes orchestrées par les fans renversent-elles ou faussent-elles le vote du public? Et est-il possible de s'acheter une élection à Loft Story? Non, croit l'animatrice Marie Plourde. «Le vote a été très serré dimanche. Manuel est passé à deux cheveux de sortir. Si l'émission avait duré une heure de plus, il aurait pu s'en aller», note l'animatrice, en précisant que «Manu dispose d'un fan club similaire à celui de Thomas de Loft Story 4». Coïncidence? Manuel et Thomas se connaissent depuis très longtemps.

Les règlements n'empêchent aucunement les familles des lofteurs de se mobiliser pour récolter des sous. «Mais la balance du vote du Québec finit toujours par jouer», glisse Marie Plourde.

La guerre des clans (bis)

Devant 1 722 000 téléspectateurs, la plus grosse cote d'écoute de Tout le monde en parle cet automne, Gregory Charles l'a évoqué publiquement dimanche soir: oui, il existe bel et bien des tensions entre son équipe à La cour des grands et celle de Julie Snyder à Star Académie. Mon collègue Richard Therrien du Soleil et moi ne fabulions donc pas en vous rapportant les frictions entre ces deux clans de TVA.

Calme et posé, Gregory Charles a déploré l'alignement forcé des artistes avec des «empires». «Je ne pense pas que c'est profitable pour les artistes eux-mêmes de les considérer comme des carrés au Monopoly», a poursuivi le chanteur et animateur. Fin du chapitre.

Un autre qui s'est vidé le coeur: Marc Laurendeau. L'ex-Cyniques et journaliste n'a pas digéré que Jean-Pierre Ferland se moque, sur le plateau de Tout le monde en parle, de sa coquetterie capillaire et qu'il rappelle leurs relations de travail «désagréables» sur le plateau de Station soleil à Radio-Québec, au début des années 80.

«Sa description d'hier relève de la fabulation. Ceux qui me connaissent savent que je suis pas du genre à faire des crises de diva à mon entourage», a décrié hier Marc Laurendeau sur les ondes de l'émission de radio C'est bien meilleur le matin, où il s'occupe de la revue de presse.

En entrevue avec Guy A. Lepage, Jean-Pierre Ferland a révélé que Marc Laurendeau a piqué une sainte colère après avoir animé - sans que personne ne l'avertisse - une partie de Station soleil avec le toupet déplacé par un coup de vent. Des choses «fausses, réductrices et mesquines», a commenté Marc Laurendeau, dont la soeur, Amulette Garneau, est morte vendredi soir.

«Je n'avais pas besoin de recevoir ça en plein face. C'était un peu comme recevoir le coup de poignard d'un ami», a-t-il complété.

Toujours à Tout le monde en parle, Marie Carmen a pris son envol (avec son aigle noir) pour une planète à l'extérieur de notre système solaire. Quel entretien étrange. Et la prise de bec de l'interprète de Donne-toi avec Jean-Pierre Ferland au sujet Barbara a jeté un gros malaise sur le plateau.

Au Banquier, qui a rallié 2 044 000 fans, la gérante d'un Tim Hortons de Châteauguay, Nancy DeRoy, 34 ans, a raflé 171 000 $ après avoir refusé la plus grosse offre de l'histoire du jeu, soit 258 000 $. Et manque de pot: la valise de Nancy contenait un des six magots de 500 000 $. Oups.

Oui, le suspense a duré jusqu'à la toute fin, mais les longs cris poussés par la concurrente étaient aussi agréables que le bruit d'un marteau-piqueur à 4 h du matin. Il est où le bouton «sourdine» déjà?

Les voisins gagnent

Le jeune couple habitant la maison coincée entre celle des gars et des filles dormira mieux. Hier, l'équipe de production d'Occupation double 5 a quitté les rue Des Roseaux, à Terrebonne, pour un chalet valant 1,5 million dans les Laurentides, indique le producteur au contenu de la téléréalité, Nicolas Lemay.

Et pendant que les techniciens installent et camouflent les caméras dans leur nouvelle demeure, les cinq derniers célibataires de l'aventure s'amusent toute la semaine dans un luxueux hôtel de Las Vegas. Ils rentreront jeudi.

Fin septembre, la Cour supérieure a ordonné à TVA de baisser les lumières et de réduire le bruit d'Occupation double 5 après les plaintes déposées par Jolène Martin et Yannick Larue, qui ont été pris en sandwich par le tournage. L'affaire retourne au tribunal le 19 novembre, soit 11 jours avant la grande finale de la téléréalité.