Le groupe punk féministe Pussy Riot, popularisé par son opposition au président russe Vladimir Poutine, se lance dans le théâtre pour raconter son histoire dans le cadre d'un festival organisé à New York.

La pièce Revolution, qui sera jouée le 17 mars, est une adaptation du livre autobiographique de Maria Alekhina, qui est l'une des principales membres du groupe.

Maria Alekhina sera sur scène, accompagnée notamment par un autre groupe punk russe, Asian Women on the Telephone (AWOTT).

La représentation a été organisée dans le cadre du festival Spring Revolution, qui se tient au National Sawdust, une nouvelle salle new-yorkaise située dans le quartier de Brooklyn à la programmation pointue et orientée vers l'avant-garde.

«Cela semble être une évolution naturelle pour une artiste qui traite de thèmes très politiques», a commenté la compositrice Paola Prestini, directrice exécutive et de la création de National Sawdust.

Les Pussy Riot ont accédé à une certaine notoriété il y a quelques années en dénonçant frontalement le président russe Vladimir Poutine.

Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina ont été condamnées à de la prison ferme pour avoir chanté un hymne anti-Poutine sur l'autel d'une église moscovite.

Le festival Spring Revolution, qui dure tout le mois de mars, est axé sur «l'élévation» de la femme. Selon Paola Prestini, il sera «très marqué par la période dans laquelle nous vivons», a-t-elle expliqué, en référence à la présidence de Donald Trump.

Fin octobre, les Pussy Riot avaient publié un clip intitulé «Make America Great Again» qui imaginait ce que seraient les États-Unis en cas de victoire de Donald Trump.

Cette vidéo au contenu volontairement choquant mettait notamment en scène des policiers, joués par des acteurs, qui humiliaient, voire violaient, des membres du groupe parce qu'elles étaient russes, les marquaient au fer rouge quand elles étaient trop grosses ou qu'elles subissaient un avortement.