Ce sont deux jeunes séminaristes aux antipodes. L'un est grand et mince, bourgeois, fils de ministre et amateur de théâtre. L'autre est plus costaud et fils d'ouvrier, mais, derrière son côté frondeur, il cache une blessure à l'âme.

Voilà le profil des personnages de Michaud et de Talbot dans La Divine Illusion. Ils sont défendus respectivement par Simon Beaulé-Bulman et Mikhaïl Ahooja (qu'on a vu au théâtre Rideau Vert dans Red).

Le premier est de la promotion 2013 du Conservatoire. «On l'a invité à une lecture de la pièce, raconte Michel Marc Bouchard. Tous les rôles étaient donnés, sauf celui de Michaud. À la pause, alors que tout le monde était en conciliabule, Bouchard va voir Simon pour lui demander, devant les dix autres acteurs, s'il veut vraiment ce rôle.

«Simon m'a répondu: «Mais quel acteur n'en voudrait pas?» Je lui ai dit: «Alors, c'est à toi!» Puis, tout le monde l'a applaudi chaudement. On venait de créer une troupe.»