Kathleen Fortin joue, jusqu'au 30 août, au Théâtre de Rougemont dans la pièce Les voisins, un classique du théâtre québécois écrit en 1980 par Claude Meunier et Louis Saia. Elle y incarne Laurette, la femme dépressive de George (Claude Despins), venu rendre visite à son ami de longue date, Bernard (Roger La Rue), qui a organisé une petite fête pour l'occasion. La pièce jette un regard acide et cinglant sur la vie de banlieue, son folklore matériel omniprésent et ses drames existentiels. «J'ai joué cette pièce il y a 25 ans, et je faisais le même personnage dans une troupe de théâtre amateur aux côtés de Frédéric Blanchette, qui signe aujourd'hui la mise en scène», souligne Kathleen Fortin, qui donnera également la réplique à Isabelle Vincent et Sarah Laurendeau.

Que faites-vous, cet été, quand vous n'êtes pas sur scène?

J'ai un été un peu étrange. J'avais l'impression que ce serait relax et que j'aurais le temps de faire mon potager et des choses avec les enfants. Mais non! Je suis en tournage pour la série Un sur 2 et je prépare un spectacle gratuit de chansons le 11 août, en plein air, au Palace de Granby. J'ai carte blanche pendant une heure et je vais faire des chansons, accompagnée par mes amis musiciens et acteurs, Maxime Denommée à la guitare et Benoit Landry au piano. Je me fais plaisir, mais je suis nerveuse!

La trame sonore de votre été?

Comme j'essaie de passer du temps avec mes filles, il arrive souvent que je me mette à chanter à tue-tête de la belle pop comme le dernier succès de Sia ou de Shakira! Sinon, ce que je préfère, ce sont des chanteuses comme Laura Marling, Ane Brun ou Gillian Welch, du folk très habité par des voix de femmes uniques. Autrement, quand je vais en voyage, comme ç'a été le cas avec mon amoureux, au Massachusetts, j'aime écouter les chaînes de radio locales pour découvrir des choses ou revisiter du vieux rock plein de souvenirs!

Une sortie incontournable pour vous, l'été?

Aller à la mer. Je fais ça chaque été depuis mes 17 ans. Je suis une fille d'eau, j'ai besoin de ma dose d'air salin. J'aime la mer dans tous ses états, qu'elle soit calme ou très agitée. Je vais souvent en Floride, mais je vais à une plage différente chaque jour.

Êtes-vous plus camping sauvage ou été en ville?

Je suis pas mal les deux. J'ai besoin des deux, en fait. Je ne suis pas du tout princesse. Je suis heureuse dans le bois avec une tente. J'aime aussi l'été en ville pour ses nuits et cette liberté que j'y trouve quand je vais m'y balader.

Votre cocktail estival?

Je ne bois pas d'alcool. Je suis plate, je ne bois que de l'eau. Quand je me fais un citron pressé, c'est tout un party!

Un souvenir d'amour d'été?

J'aimais les flirts d'été, aller avec mes copines en ville alors qu'on était en vacances avec nos parents, pour tenter de trouver des garçons et passer 50 fois dans la même rue pour les retrouver à nouveau.

Plus beau souvenir d'enfance en été?

On ne prenait pas beaucoup de vacances, car mon père travaillait. On passait la journée entière à l'extérieur et on avait un super réseau de voisins. Dès le lever du jour, on allait dans la cour et on s'inventait des jeux. On rentrait seulement le soir et on était triste à la fin de l'été de reprendre l'école et de ne plus se voir. J'aurais aimé que mes enfants vivent ça. Ce sont des souvenirs très chers pour moi.

Une anecdote cocasse lors d'un spectacle en été?

J'ai fait une chute spectaculaire quand je jouais dans Les Misérables, à Québec. Je me suis enfargée dans ma jupe et je me suis étalée de tout mon long sur le sol. Comme c'est chanté de A à Z, j'ai dû continuer à chanter sans perdre la note! Je me suis relevée très vite et j'ai poursuivi!

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Les voisins, au Théâtre de Rougemont jusqu'au 30 août.