Luc Guérin passera l'été entre amis et partenaires sur la scène du Théâtre du Vieux-Terrebonne dans La monnaie de la pièce. Une comédie de Didier Caron et Roland Marchisio, mise en scène par Benoît Brière, dans laquelle Martin Drainville incarne un homme d'affaires qui doit faire face à une banqueroute. Luc Guérin, lui, joue le rôle d'un ami qui va tenter de le sortir de cette mauvaise passe, mais surtout de préserver le secret de sa faillite. Le comédien sera également, cet été, en tournage d'Unité 9 avant de s'attaquer, à l'automne, à la pièce Intouchables aux côtés d'Antoine Bertrand.

Q/R

La trame sonore de votre été?

J'ai raccroché récemment sur l'album Dark Eyes du groupe Half Moon Run. Même s'il y a le mot «dark» dans le titre, il y a quelque chose qui m'accompagne très bien quand je suis au volant de mon auto. Ma plus grande découverte avec ce groupe-là, c'est le regard nouveau sur des sujets qu'on connaît bien, mais principalement, la fusion des voix. C'est irrésistible et c'est quand même estival.

Une sortie incontournable en été?

J'aime beaucoup aller à Val-David où est organisé le samedi, de 9h à 13h, un marché biologique. C'est un petit village sympathique. On va se ressourcer avec ce que la nature nous donne. C'est charmant comme endroit. Je déjeune sur place et je décroche.

Votre destination soleil préférée?

C'est lié à un beau souvenir: mon premier contact avec la mer, dans le Maine, quand j'étais adolescent. Avec tout ce que ça comporte: le vent salin, l'odeur des huiles de bronzage au coco et les petits colliers en coquillages. C'est un souvenir impérissable. Quand je ferme les yeux, je peux presque le revivre tant il est logé profondément dans ma mémoire.

Votre lecture d'été?

C'est plate à dire, mais les textes d'Unité9. Je lis aussi en ce moment un livre sur l'Islande, car à l'automne, j'y serai avec mes deux filles et ma blonde dans le cadre de l'émission Partir autrement en famille de TV5. C'est un pays fascinant qui me semble être une planète!

Vous êtes plus camping sauvage ou été en ville?

Camping sauvage! J'habite sur une montagne dans les Laurentides. C'est un endroit que j'ai toujours aimé depuis mon enfance. J'ai toujours trouvé que la nature nous remettait à notre place. Elle nous l'impose, mais pas de façon brutale. C'est ce qui peut m'arriver de mieux dans la vie, surtout en plein tourbillon professionnel.

Votre cocktail estival préféré?

C'est le même toute l'année: le dry martini. Je bois ça depuis mon premier James Bond. En été, je l'aromatise parfois avec une feuille de basilic ou de menthe.

Un souvenir d'amour d'été?

Je devais avoir 8 ou 9 ans. J'étais inscrit à un camp, au parc de la municipalité où j'habitais. L'après-midi, c'était la baignade à la piscine publique. Mon coeur battait à tout rompre pour la sauveteuse bronzée haut perchée sur sa chaise. Mais, implacable réalité, il s'agissait d'un amour impossible. Alors au lieu d'une douche froide, je plongeais dans l'eau fraîche! Et chaque jour, je revivais ça. C'était fabuleux!

Votre plus beau souvenir de vacances d'été?

Des étés passés avec mes filles, qui sont grandes maintenant. Le fait de redécouvrir l'été avec un regard d'adulte à travers ses enfants. C'est ainsi que j'ai redécouvert le camping et les joies de l'été.

Votre meilleure anecdote de théâtre d'été?

L'année dernière, je jouais un macho espagnol dans La puce à l'oreille et j'avais eu l'idée de me faire un monosourcil avec une vieille moustache. Un soir, j'avais une scène avec Benoît Brière et elle s'est décollée!

La plus belle production de théâtre d'été à laquelle vous avez participé?

Benoît Brière, Martin Drainville et moi défendons le théâtre d'été depuis des années, car on y croit. Présenter un Feydeau l'été dernier était audacieux par rapport à ce que le public est habitué de voir. Tout était là, avec un texte extraordinaire. Je crois en toute modestie que Feydeau aurait été d'accord avec notre proposition.

La monnaie de la pièce, jusqu'au 16 août au Théâtre du Vieux-Terrebonne.