Quelques suggestions de sorties théâtrales au cours de la prochaine semaine.

Théâtre et slam

La directrice artistique du Théâtre du Trillium, Anne-Marie White, a découvert l'écriture de la slameuse Marjolaine Beauchamp, en février 2011, lors de la première édition du Laboratoire Gestes et la carte blanche au metteur en scène Pierre Antoine Lafon Simard. Le duo avait alors présenté une esquisse du spectacle Taram, qui prend l'affiche cette semaine du Théâtre La Chapelle. Sur la scène, le slam et le théâtre se marient pour mieux exprimer leur univers trash et immersif. «Au-delà d'une performance «slamée», une rencontre brillante s'établit entre verbe et musique, images et intuition», nous promet-on.

Du 19 au 23 mars, au Théâtre La Chapelle.



Lorca au Conservatoire

À l'occasion des 10 ans du Théâtre Camera Obscura et dans le cadre du deuxième volet de son Projet Triptyque Lorca, Yerma, le classique de Federico Garcia Lorca est à l'affiche à Montréal, dans une mise en scène de Patrice Tremblay, avec entre autres les acteurs Daniel Gadouas et Suzanne Garceau. Le mandat de cette compagnie est «la création de poèmes scéniques pluridisciplinaires basés sur le mouvement et l'image».

Créée en 1934, en pleine montée de l'extrême droite espagnole, Yerma porte l'emblème d'une génération révolutionnaire. «Jouer Yerma aujourd'hui, c'est donner la parole aux marginaux et aux démunis qui choisissent la souffrance plutôt que l'abdication, qui se battent sans avoir la possibilité de changer leurs conditions», écrit-on dans le communiqué de la compagnie.

Au Studio Jean-Valcourt du Conservatoire d'art dramatique de Montréal, jusqu'au 30 mars.

Le retour de Gabie

La comédienne Caroline Gendron signe et interprète un solo, mis en scène par Marie-Ève Gagnon, tiré d'un personnage créé lors du spectacle Parlons Chasse et Pêche, en 2005. La rencontre de Gabie avec le public a été concluante, puisque le Théâtre Sans Borne reprend le récit de cette gamine drôle et triste, lumineuse et empotée. «Gabie, véritable clown rouge, est campé avec amour et respect par Caroline Gendron qui n'hésite toutefois pas à s'échapper de la rectitude politique pour exposer des facettes insoupçonnées de cette petite fille dans un corps de femme».

Avec Gabie, le Théâtre Sans Borne dit s'intéresser aux intolérances et aux tabous de la société, à la confrontation entre ses idéaux et ses limites: «Nous ne croyons pas que la beauté de l'être humain se révèle par le contrôle qu'il a sur les choses, les autres et lui-même. Sa beauté se révèle dans sa chute, ses déséquilibres, car c'est là seulement qu'il devient créatif.»

Au Studio Espace Libre. Du 21 au 30 mars.