Quelques suggestions de sorties théâtrales au cours de la prochaine semaine.

Nouvelle voix dramaturgique

Guillaume Corbeil, Olivier Choinière, Fanny Britt, Sébastien Harrison, Éric Noël, Geneviève Billette. Voilà quelques noms qui font partie de la liste des finissants du programme d'écriture dramatique de l'École nationale de théâtre dont la dramaturgie a un rayonnement ici et ailleurs dans la francophonie. Or, avoir la chance de découvrir la création d'une verte recrue issue de ce département, c'est une occasion à ne pas manquer.

Cette semaine, Mathieu Héroux (diplômé en 2012) va assister à l'accouchement scénique de sa pièce Le Clown. Elle sera mise en scène par Jacques Laroche avec des acteurs finissants de la promotion 2013 de l'ÉNT: Jade Bruneau, Alexandre Lagueux, Félix Léveillé et Laurence Régnier

Le Clown est «une pièce insolite où des personnages déjantés, terrés dans un camping de fortune, vivent d'illusions et rêvent d'un ailleurs inaccessible». Son jeune auteur aurait découvert le plaisir d'écrire à travers le rap et la culture hip-hop.

«L'écriture cinématographique de Mathieu dédouble les personnages et superpose les époques et les lieux», lit-on aussi dans le communiqué de presse. Le Clown a été écrit à l'ÉNT sous la supervision de Francis Monty.

Du 12 au 16  mars Au Studio Hydro-Québec du Monument National.

Shakespeare en Québec

Dans les années 90, le metteur en scène Robert Lepage avait déjà travaillé à partir des traductions de Michel Garneau pour sa trilogie shakespearienne.

La troupe du Groupe Enfin l'Hiver, composée des diplômés de l'École du Théâtre Parenthèse, présentera Coriolan de Shakespeare, dans la traduction signée Garneau.

Ce dernier a adapté la tragédie romaine de Shakespeare pour un Québec contemporain, en actualisant le discours des protagonistes.

Le metteur en scène, Hugo Turgeon, dit vouloir mettre en lumière ces personnages archétypaux, «en laissant toute la place aux comédiens, qui, par un jeu brut et viscéral, servent l'action, mordent dans cette langue riche et mettent en relief le pouvoir des mots.»

Les 15, 16, 22, 23, 29, 30 mars à 20h. Au Théâtre Parenthèse, 2177 rue Masson).

Frankenstein intemporel

Après le Trident à Québec, en janvier dernier, c'est au tour du Théâtre Denise-Pelletier de présenter Frankenstein de Nick Dear, inspiré du roman de Mary Shelley, dans une traduction de Maryse Warda et une mise en scène de Jean Leclerc, avec Étienne Pilon et Christian Michaud.

Notons que ces deux comédiens jouent en alternance les rôles de la Créature et du Dr Frankenstein, «chacun s'imposant pour le rôle de la Créature près de trois heures de maquillage», écrit-on dans le communiqué de presse.

Créée au National Theatre à Londres, en 2011, l'adaptation respecte le roman gothique de Shelley, mais sous un nouvel éclairage, Frankenstein la pièce devient «intemporelle et contemporaine».

L'histoire de Frankenstein hante les générations depuis deux siècles, car elle soulève plusieurs questions philosophiques.

«Plus qu'une histoire de science-fiction qui veut effrayer les spectateurs, Frankenstein est un conte pour adultes qui se sert de la science-fiction pour aborder des thèmes tels que la responsabilité scientifique, la nature du bien et du mal, et le droit à la différence» écrit-on encore.

Du 15 mars au 12 avril.