La comédie musicale The Lion King est divisée en deux actes. Le premier débute en grand avec la scène du Cercle de la vie (The Circle of Life), où Rafiki bénit Simba, enfant du roi Mufasa et de la reine Sarabi. Des personnages sont alors dans la salle, en mettant déjà plein la vue aux spectateurs.

Plus de 15 ans après le film, l'histoire de The Lion King nous revient rapidement à l'esprit : Scar, frère du roi, est jaloux de son neveu, puisque ce dernier héritera un jour du royaume. Scar entraînera même Simba dans une ruée d'antilopes. Le roi sauvera son fils, mais son frère le laissera tomber du haut d'un rocher.

Scar dira alors à Simba de s'enfuir car il est responsable de la mort de son père. Dans la jungle, le jeune lion fera la rencontre de Timon, un suricate, et de Pumbaa, un cochon. Ils apprendront alors à Simba à se détendre et à profiter de la vie sous la devise «Hakuna Matata». Mais une fois adulte, le lion ira rependre le contrôle du royaume.

Les décors et les déploiements scéniques sont spectaculaires: quand les lions marchent dans la savane ou quand tous les animaux sont réunis autour du rocher de la fierté, une immense structure bouge et change de dimensions tel un accordéon.

Mais ce sont les maquillages et les costumes - conçus et fabriqués à la main - qui sont les plus spectaculaires, et la façon dont ils épousent les corps des acteurs et actrices pour personnifier un animal. Que ce soit avec des échasses, des cannes avec des «pattes artificielles» ou avec d'immenses chapeaux ou masques, les acteurs incarnent des girafes, gazelles, zèbres, hyènes, oiseaux, antilopes, éléphant, etc.

Dans les coulisses

Après avoir vu le spectacle à Ottawa, l'équipe de production nous a fait visiter les coulisses. Tout y a méticuleusement sa place pour les nombreux changements de décors et de costumes. «Il faut apprendre le trafic du spectacle dans les coulisses pour ne pas se rentrer dedans», explique l'actrice Electra Weston, qui apparaît sur scène sous plusieurs formes.

Généralement, un masque du visage de l'animal incarné surmonte la tête des acteurs. Certains masques sont amovibles. «Il y a un moteur à batterie sur mes jambes et j'ai une télécommande sur mes bras», explique Anthony Crane, qui incarne Scar.

D'autres procédés mécaniques sont tout simples. Ce sont des dispositifs ressemblant à des poignées de frein de vélo qui activent des oiseaux qui volent, par exemple.

Avec quelques blagues pour les adultes, le spectacle est destiné aux 7 à 77 ans malgré son contenu qui demeure un conte d'enfant. Réglée au quart de tour, c'est une production d'une grande qualité scénique, avec plus de 50 acteurs sur scène, sans compter deux percussionnistes et un orchestre classique d'une quinzaine de musiciens.

Les acteurs chantent et s'expriment comme s'ils étaient dans un dessin animé. C'est tellement vivant qu'on peut avoir une impression de lypsinc, même s'il n'en est rien.

THE LION KING EN CHIFFRES

Vu par 54 millions de personnes, dans 14 pays et 5 continents.

Le septième parmi les spectacles à garder l'affiche le plus longtemps dans l'histoire de Broadway.

Plus de 30 000 représentations.

Plus de 8 tournées dans le monde à l'heure actuelle avec 1100 artistes et artisans.

Plus de 50 prix gagnés, dont 6 Tony Awards en 1998.

Plus de 200 marionnettes sur scène.

Plus de six langues africaines sont parlées pendant le spectacle: le swahili, le zoulou, le xhosa, le sotho, le tswana et le Congolais.

Il faut 18 camions pour transporter tout l'équipement, les costumes et les décors dune tournée.

HISTORIQUE

1994: Le film The Lion King, produit par Disney, prend l'affiche.

1997: Le 8 juillet, première de la comédie musicale au Orpheum Theatre de Minneapolis. La première à Broadway, au New Amsterdam Theater, suit le 13 octobre.

1999: Début des spectacles au Japon et à Londres en octobre.

2007: Après les Pays-Bas, l'Australie, la Chine, l'Afrique du Sud et l'Allemagne, la comédie musicale The Lion King arrive à Paris.