L'homme de théâtre Wajdi Mouawad est revenu hier sur le processus de création de sa nouvelle pièce Temps, présentée à Québec, puis à Ottawa et Montréal au cours des prochains mois.

Deux frères et une soeur se retrouvent pour liquider la succession de leur père mourant. L'action se passe l'hiver, dans la ville minière de Fermont, à la frontière du Québec et du Labrador.

Wajdi Mouawad a ancré son processus de création à Fermont sans y avoir mis les pieds. Il a dit avoir été attiré par la charge symbolique de ce mur dans lequel vivent les habitants de la ville, dont la plupart sont employés par la compagnie qui gère la mine de fer.

Outre Fermont, Wajdi Mouawad a évoqué en rafales l'Afghanistan, la vie des rats, l'éloignement et le froid comme sources d'inspiration.

«Au premier jour, c'était tout comme si j'avais passé l'année à mettre un couvercle sur de l'eau bouillante, a illustré Mouawad, concernant le processus de création, à Berlin. J'avais l'Afghanistan en tête. J'avais passé l'été à lire sur la vie des rats. Quand la répétition a commencé, je pense que ce qui m'intéressait en premier était l'idée du froid, de la congélation, le détroit de Béring et ces stations de scientifiques qu'on installe au pôle Nord et au pôle Sud.»

Temps a été présenté la semaine dernière en première en ouverture d'un festival, à Berlin. La pièce est à l'affiche du Théâtre du Trident de Québec jusqu'au 2 avril, et sera présentée au Centre national des Arts, à Ottawa, du 12 au 16 avril.

Le public montréalais pourra voir l'oeuvre au Théâtre d'Aujourd'hui, du 19 avril au 14 mai.