Des étudiants de l'école secondaire Canterbury, en Ontario, présenteront samedi au festival Fringe d'Édimbourg une pièce de théâtre inspirée des albums Neon Bible et Funeral du groupe Arcade Fire.
L'action imaginée par les adolescents se déroule dans une société totalitaire dirigée par une corporation qui utilise la science et la technologie pour asservir la population. Une histoire qui tourne au drame lorsqu'une expérience visant à remplacer le sommeil par une pilule échoue lamentablement et que tout s'écroule.
Ainsi, pendant une heure et demie, des monstres barbus, des sirènes et autres personnages louches poursuivent leur quête d'un asile de paix.
Les onze chansons de la galette Neon Bible (2007) et quatre autres tirées du précédent, Funeral (2004), meublent l'ambiance apocalyptique de la pièce.
Et attention: il ne s'agit pas d'une pièce de théâtre musicale. Encore moins d'un spectacle de ballet.
Non. C'est un script qui est «raconté par les corps des jeunes artistes», explique l'une d'elles, Megan Carty, âgée de 17 ans.
«Notre histoire n'est pas incroyablement originale», estime pour sa part son metteur en scène Paul Griffin, qui supervise des projets théâtraux à l'école secondaire d'Ottawa depuis maintenant 14 ans.
«C'est le résultat final, celui avec la musique, qui rend la pièce intéressante», explique-t-il.
Paul Griffin a toujours voulu monter un spectacle basé sur Arcade Fire.
Car selon lui, leurs chansons possèdent une multitude de couches, comme c'est le cas pour une pièce de théâtre.
«Je ne ferais pas une pièce avec (la musique du groupe rock canadien) Nickelback, par exemple. Leurs chansons sont pratiquement toutes identiques.»
Le groupe montréalais Arcade Fire a un certain lien avec l'école secondaire puisque l'un de ses membres, Richard Parry, a fréquenté l'établissement.
Arcade Fire avait d'ailleurs présenté de nouvelles chansons de l'album Neon Bible à la cafétéria de l'école ontarienne en 2007.
Le groupe a d'ailleurs été heureux de donner son aval à ce projet, dit Paul Griffin. Les musiciens ont reçu une copie DVD du spectacle, sans ne sont pas impliqués dans la démarche artistique.
Les étudiants ont amassé 25 000 $ afin de financer leur voyage. Et même si l'expérience au festival écossais promet d'être mémorable, certains appréhendent déjà la fin de l'aventure.
«Il y a eu la cérémonie de remise des diplômes, puis le bal des finissants... on n'avait jamais l'impression que ça se terminerait», a relaté l'une des artistes, Katie Macnamara.
«C'est vraiment le point culminant de notre expérience à l'école secondaire.»