Pour souligner les 200 000 billets vendus de son premier spectacle solo Plus gros que nature, P-A Méthot remercie ses fans par une grande fête, samedi soir, au Centre Bell, sur le thème des années 80. Cheveux crêpés, vêtements aux teintes fluo et leggings sont les bienvenus...

Interrogé par des gens impressionnés qu'il fasse le Centre Bell, P-A Méthot a une réponse bien simple: «Le Centre Bell, c'est une salle de spectacle. Si on veut le faire, on n'a qu'à le louer! Le plus difficile, c'est de le remplir.»

Ce qui ne devrait pas être un problème pour l'humoriste qui a vendu plus de 200 000 billets de son premier spectacle solo, Plus gros que nature, qu'il présente pratiquement à guichets fermés jusqu'en 2017.

En rencontrant P-A Méthot chez le disquaire Beatnik de la rue Saint-Denis, nous avons pu mesurer à quel point cet humoriste rejoint les gens. En moins d'une heure, au moins cinq inconnus sont venus lui dire qu'ils l'aimaient.

«C'est spécial, se faire dire «je t'aime» par des gens que tu ne connais pas!», avoue-t-il.

Voilà aussi ce qui explique pourquoi son succès a été salué cette semaine à l'Assemblée nationale par le député de Gaspé, Gaétan Lelièvre, qui a souligné son implication comme porte-parole de l'Institut universitaire en santé mentale du Québec et des centres de crise du Québec. Parce que P-A Méthot ne cache pas, dans la vie comme dans son show, qu'il souffre de bipolarité.

Il semble aussi atteint du gentil démon de la générosité. Après plus de 13 ans de travail, il considère que la dernière année a été un tournant et il ne pouvait faire autrement que de gâter son public. Il n'y a pas d'autre raison qu'une grande reconnaissance derrière le spectacle unique P-Arty 80 - Back to the coiffure, et l'humoriste compte refaire annuellement ce genre d'événement festif, tant qu'il le pourra.

Pourquoi les années 80? Parce qu'il est un authentique ado de cette étrange décennie, puisqu'il avait 7 ans en 1980. «Premier french, première blonde, première brosse, premier permis de conduire», résume-t-il avec tendresse, et c'est ce qu'il veut partager avec ses fans, qui ont déterminé par le web son habillement, un mélange des looks les plus atroces de l'époque.

Pour P-A Méthot, les années 80, «c'était l'Halloween à longueur d'année. Les couleurs étaient festives, la musique était festive, c'était tout le temps le gros party. Ce n'était pas une époque très violente. C'est aussi dans ces années qu'on a commencé à s'ouvrir sur le monde. C'était le début de la pensée écologiste, même si la couche d'ozone a mangé une maudite claque avec le spray net... Il y a eu un boom d'immigration, on découvrait de nouveaux accents, de nouvelles bouffes. C'était avant internet et on n'avait pas le choix de se souvenir de tout. La musique, on ne la découvrait qu'à la radio ou à MusiquePlus.»

Pour son P-Arty 80, P-A Méthot a réuni des amis humoristes ainsi que des groupes et des chanteurs emblématiques de l'époque. C'est le DJ Mario Lirette qui accueillera le public avant le spectacle.

Sur scène, nous pourrons voir et entendre Mario Tessier, Peter MacLeod, Dominic Paquet, François Massicotte, Jean-Claude Gélinas, Martine St-Clair, Les BB, The Box, Men Without Hats et d'autres invités-surprises.

«C'est ce que j'aime, l'impression de vivre, tout le monde, quelque chose en même temps. Les années 80, c'est l'fun pour ça. Mais si on m'avait dit dans ces années-là que j'allais faire des percussions avec The Box et Men Without Hats, je ne l'aurais jamais cru! En tout cas, vous allez capoter sur les décors.»

L'humoriste annonce aussi que tous les numéros seront des inédits jamais entendus à la télé ou dans des spectacles. Bref, un cadeau plus gros que nature, pour un soir seulement, offert par P-A Méthot.

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P-A Méthot: P-Arty 80 - Back to the coiffure, au Centre Bell, ce soir. Ouverture des portes à 18 h 30, spectacle à 19h30.

Les années 80 vue par P-A Méthot

Comment résumerais-tu la décennie 80?

Cheveux. Vraiment, les cheveux. Le toupet crêpé, les bandeaux, la coupe champignon... Tu regardes les photos de cette époque et n'importe qui, même Bernard Derome, a des coupes «ben-voyons-donc»!

Le look ultime des années 80?

Le chandail Vuarnet, les jeans délavés à l'acide et des Daoust 301.

Le gadget techno?

La manette de télé, quand c'est arrivé sans fil. Et le clap-on pour fermer les lumières!

Le meilleur groupe?

Def Leppard, Bon Jovi... On connaît toutes leurs tounes.

Ton film préféré?

The Breakfast Club. Ça a marqué une génération. «Don't you forget about me»... Footloose aussi. On a découvert que les gars pouvaient danser et que c'était pas gai.

Les sexe-symboles?

Samantha Fox et Tom Jones.

La superstar des années 80?

Jordy. Mais, plus sérieusement, Michael Jackson, bien sûr.

La personnalité québécoise des années 80?

Mitsou. Pour bien des choses. Pour avoir défié les puristes et s'être permis d'être une femme avant même d'en être une - elle avait 17 ans! Elle était belle, populaire auprès de tout le monde, elle choquait et, en même temps, elle était inoffensive. J'ai beaucoup d'admiration pour cette femme-là, qui a su traverser le temps. Elle est aujourd'hui une femme d'affaires et elle est respectée dans ce qu'elle fait. Elle aurait pu s'écoeurer du monde tellement elle a été jugée.