La comédienne Valérie Blais fera le grand saut en humour à l'automne. Mais la Rafi de Cornemuse, aussi en vedette dans la série Tout sur moi, s'entraîne avec un solide filet, tissé par des collaborateurs expérimentés.

Valérie Blais tient la forme. C'est dans un gymnase du Centre Bell que la néo-humoriste a rencontré les journalistes, hier, pour parler de son premier one woman show. Et pour cause: la comédienne ne prend pas sa conversion à l'humour à la légère.La covedette de Tout sur moi vise un spectacle d'une durée de deux heures, rien de moins.

Pour la seconder, elle a fait appel à la metteure en scène d'expérience Josée Fortier. Elle a recruté son ami le comédien Éric Bernier pour l'aider à trouver son «clown intérieur», et elle a coécrit les textes avec Marie-Andrée Labbé.

Après 25 ans de théâtre et de télévision, Valérie Blais sentait le besoin d'un contact plus direct avec le public, loin des rôles de soutien dans lesquels elle se trouve trop souvent confinée.

«La scène, c'est comme mon église, mais je voulais casser le quatrième mur du théâtre. Je voulais m'exprimer, moi, explique-t-elle. Dire les choses comme je les pense.»

«J'essaie de trouver mon vrai personnage d'humoriste. C'est ce qui a été le plus long dans le travail. Trouver le niveau d'humour, ce qui me fait rire», ajoute-elle.

Elle décrit un apprentissage qui s'étale sur plusieurs années d'essais-erreurs. Elle s'y était mise bien avant son apparition à Juste pour rire en 2010, mais une petite fille, Romy, est arrivée dans sa vie.

Comme le rôle de mère, celui d'humoriste est exigeant mais, dit-elle, «le plaisir prend le dessus sur l'inquiétude en ce moment».

Générations

Plusieurs sujets l'ont intéressée pour ce premier spectacle d'humour («Être gros, être mère...», mentionne-t-elle). Elle interprétera des personnages, mais sera le plus souvent elle-même.

«Je parle beaucoup des générations. C'est un long numéro qui résonne très bien. Parfois, j'aime faire réfléchir. Je parle des autres, du don de soi. Mon champ d'intérêt est axé sur l'autre. J'aime observer les gens.»

Même s'il ne s'agit pas d'un spectacle de personnages, certains risquent fort de faire parler. Exemple: Claudette, chef des bénévoles, quatre pieds et deux de rides, de peinture orange et de chemise beurrée.

«Je la fais, mais je la commande surtout. J'aime jouer sur les deux tableaux. Et je veux faire du stand-up. Il y a quelque chose de très gratifiant à parler aux gens, à les faire rire et à avoir le sentiment que je leur fais du bien.»

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Au Monument-National, les 11 et 12 novembre.