Philippe Laprise rode actuellement Plus sexy que jamais, son tout nouveau spectacle qu'il présentera officiellement en février 2015 au Théâtre Maisonneuve, à Montréal.

Si, avec Je peux mourir demain, son premier spectacle solo, l'humoriste écrivait ses sketches avant de les tester devant public, il procède cette fois de manière totalement différente.

«L'été passé, je faisais Dieu merci! à Joliette. J'avais toujours un petit bloc d'impro où je testais des numéros pour mon spectacle. Je commence par improviser et j'écris ensuite», explique-t-il.

Philippe Laprise sait néanmoins où il s'en va et a choisi de parler en toute liberté et avec beaucoup d'autodérision de son trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).

«J'ai été diagnostiqué en même temps que l'un de mes enfants, pendant mon premier spectacle. C'est héréditaire. Je n'ai pas choisi Plus sexy que jamais juste pour me payer une séance photo en uniforme de pompier. Il y a un message que je veux véhiculer au monde: quand on s'accepte comme on est, c'est là qu'on réalise qu'on peut faire ce qu'on veut dans la vie», raconte l'humoriste, qui compte partager avec le public ses anecdotes les plus comiques, de sa vasectomie à sa médication en passant par ses aventures en camping.

«C'est drôle, quelqu'un qui a un TDAH! Des fois, je fais des affaires hallucinantes: je pose une question à quelqu'un, mais je me lève et je m'en vais sans attendre la réponse!», conclut Philippe Laprise qui sera de retour pour une 6e saison avec VRAK la vie.

Qu'est-ce qui t'a donné envie de devenir humoriste?

J'avais 8 ans quand j'ai vu le spectacle de Michel Courtemanche avec mon père. Je lui avais dit en sortant de la salle: «C'est ça que je vais faire dans la vie, papa.» Il avait bien ri de moi à l'époque. Mais Courtemanche a vraiment été mon déclic; c'est le moment où j'ai réalisé que ça devait être le fun, d'être humoriste.

Ta première fois sur scène?

J'animais le spectacle de talent Polystar de ma polyvalente, et j'ai dû faire un numéro. Un des groupes avait eu un problème avec la batterie qu'il devait placer. J'ai dû faire une impro de 12 minutes en parlant d'une bille qui tombe dans les marches.

Tes plus grandes inspirations en humour?

J'aime beaucoup l'humour britannique comme celui des Monty Python ou de Ricky Gervais. C'est un gars tellement cave et brillant en même temps, car il est capable de passer des messages. Plus près d'ici, j'ai grandi avec les Jean-Marc Parent, Mario Jean et Jean-Michel Anctil. Je suis beaucoup moins stand-up américain.

Quel autre métier aurais-tu aimé faire?

Conducteur d'excavatrice, comme un 25 tonnes sur une mine! Je n'ai pas les sous pour m'en acheter une, mais je rêve de me payer un terrain de 200 000 pieds carrés pour y faire des trous partout!

Un numéro que tu aurais aimé écrire?

Le personnage de râteau de Jean-Michel Anctil. La première fois que je l'ai vu, je me suis dit: comment ça se fait que je n'ai pas eu cette idée-là? Sinon, des numéros comme celui du drummer ou du bébé de Michel Courtemanche.

Le film qui t'a le plus marqué?

Le petit gars en moi te répondrait tous les Star Wars et les films de superhéros de Marvel. Mais je dirais La liste de Schindler. C'est la première fois que je réalisais que l'être humain pouvait être assez méchant pour dire: «Toi, tu n'es pas de la bonne couleur ou de la bonne sorte.» Ça m'a vraiment marqué!

Ta chanson de couple?

J'étais dans la voiture avec ma femme Mylène et on se demandait si on allait sortir ensemble ou pas. Au moment où on a décidé de se donner une chance, Wind of Change des Scorpions a passé à la radio. Trois enfants plus tard, on se rappelle ce moment quand on l'entend.