Nous avons vu Adib Alkhalidey en mai 2010, à sa sortie de l'École nationale de l'humour. Il participait à son premier spectacle collectif officiel au Club Soda. «C'est un phénomène», avait dit Louise Richer, directrice de l'École, en parlant de son poulain, né à Montréal d'un père irakien et d'une mère marocaine.

Depuis, cette grande bibitte à poil n'a fait que grimper dans l'Olympe de l'humour.

C'est avec le Couscous Comedy Show de son ami Unclefofi que le public montréalais l'a découvert. Puis, en 2011, il a participé à En route vers mon premier gala, au gala de Guy Nantel, et à trois spectacles du Zoofest. En tant qu'auteur, il avait aussi planché sur le premier spectacle d'Eddy King, sur Les Parlementeries et sur l'émission Les détestables, diffusée à V.

Il est devenu chroniqueur à Un gars le soir, aux côtés du gros cave, a été reporter dans Nous avons les images avec Anthony Kavanagh, avant de participer au spectacle de Youhumour au début de l'année.

En 2012, on l'a vu sur l'internet à LibTV (dans les séries Avec des guns et Les Opinieux) et sur le site de TVA dans Pare-chocs à pare-chocs. Sur scène, il était à Vancouver en mars; à Montréal en mai, pour recevoir sa part d'un Olivier à titre de coauteur de Tout va bien! de Maxim Martin; aux Auditions Juste pour rire, où il a gagné une participation au gala de Mike Ward, et à Québec, pour un gala du Grand rire.

En juillet, il a présenté un 60 minutes avec... au Zoofest. Il a participé au Couscous Comedy Show de Juste pour rire et a remporté un concours d'humour à Lourdes, en France.

Sans compter qu'il a animé les Drôles de mercredisà L'Abreuvoir, qu'il a participé aux émissions Alors on jase! à la télé de Radio-Canada, à Lunch de fou à CKOI et à Selon l'opinion comique à MAtv. Un vaste programme!

«J'apprends au fur et à mesure, tout en travaillant, dit-il. On me donne beaucoup de chances, on m'a ouvert des portes et ce sont de beaux défis à relever. J'ai beaucoup de choses à produire, notamment mon nouveau spectacle, mais ça va bien», dit-il.

C'est Martin Matte qui va mettre en scène son premier spectacle solo (à lire, samedi, notre entrevue avec Martin Matte). «Je suis très content de travailler avec lui, affirme-t-il. Traduites pour le comique, mes idées les plus sincères sont plus grinçantes qu'avant, mais je veux transmettre des valeurs humaines et de respect. Je n'aime pas agresser les gens ou les traumatiser. J'essaie d'aller jouer dans les limites de ce qu'est capable de prendre le public.»

Martin Matte a vu Adib en spectacle récemment et il est tombé sous le charme. «J'ai eu un coup de coeur pour ce qu'il fait, nous a-t-il confié. Je trouve qu'il a beaucoup de talent et une façon de s'exprimer unique, belle et intéressante. Il est drôle. C'est différent de moi et en même temps, il y a des choses qui me ressemblent quand il raconte ses anecdotes.»

Adib aborde l'année 2013 avec confiance. «Je dois beaucoup à Louise Richer, souligne-t-il. Elle m'a toujours donné un coup de main. Je dois aussi beaucoup à mon agent Éric Belley, qui est venu me chercher. Chaque mois, je rencontre de nouvelles personnes qui m'apprennent des choses. Je ne peux pas travailler autrement que dans la fraternité. Il faut que les gens entrent dans mon coeur.»