Avec une quinzaine de chansons comiques, les Nanas Coustiques ont mis le public du Lion d'or dans leur poche, mardi soir à Montréal, pour leur première médiatique. Musique tonique, textes directs et efficaces, que voilà des Nanas sympatiques et rafraîchissantes!

Accompagnées par quatre musiciens, les Nanas ont débuté leur show avec Qui va là?, chanson qui présente les trois chanteuses: Mathilde Laurier qui joue de la flûte à bec avec le nez (!), Linda Bouchard qui imite Kate Middleton et Marie-Christine Lachance qui se prend pour Mick Jagger.

Ça se poursuit avec Barack Obama, une excuse pour déblatérer toutes sortes de niaiseries: ça vole pas haut mais ça ne fait pas mal, c'est rythmé et la foule rit.

Belle pièce, Féministe est ensuite délicieusement ironique, une autocritique des femmes par des femmes qui «rêvent de pisser leur nom dans la neige»! Et ça se termine par un jam d'enfer avec le rapper Dirty Taz.

Avec Je suis grosse, le trio parle de laideur avec humour: «C'est moi l'paquebot géant dans'chambre à coucher!» Dans Sexy, elles se déhanchent en lâchant que «leur chihuahua chie dans leur faux sac Gucci».

Avec Papa, le règlement de compte est de mise, et Maman n'est pas oubliée! «Papa tu sors avec une crisse de folle». Une chanson qui pourrait devenir un tube...

Ça se termine par un très senti We Are the World. Avec chorale SVP.

On en aurait bien pris une demi-heure de plus... mais les Nanas Coustiques n'avaient pas plus de chansons à offrir.

«On n'est ensemble que depuis un an», a précisé au public, debout à applaudir, Marie-Christine Lachance.

Leurs harmonies sont entraînantes et leur band (Louis-Étienne Sylvestre à la basse, Antoine Lachance à la guitare, Benoît Diab à la batterie et Éric Charland au clavier) est efficace.

Les Nanas enchaînent bien leurs chansons. Leurs textes sont dans le registre irrévérencieux de RBO. Version 2012. Leur musique est dynamique. Un mix qui ressemble à trois tonnes de TNT.

Les Nanas Coustiques sont là pour longtemps...