De retour au Québec après le tournage de C'est la crise, une série télé qui sera diffusée sur la chaîne française France 2, Martin Matte en a profité pour clore la campagne de financement de sa fondation qui vient en aide aux traumatisés crâniens et, du coup, lancer une série de capsules vidéo.

«On a réussi à amasser 4 millions et maintenant on lance un nouveau volet de prévention, dit-il. La fille de mon gérant a eu un gros accident d'auto avec un jeune qui conduisait en état d'ébriété, et ils ont eu des traumatismes crâniens et de lourdes séquelles physiques. Il a eu l'idée de faire des capsules de prévention pour lesquelles j'ai écrit de courts messages. L'agence Bos a réalisé les capsules qui seront diffusées par Astral», ajoute Martin Matte, dont le frère a été victime d'un accident de la route.

L'humoriste retournera à Paris dans quelques jours afin d'y tourner le pilote de Corail les bains, une nouvelle série télé qui suivra un groupe de vacanciers qui échouent dans une île déserte.

«J'ai décroché le premier rôle dans une série quotidienne de cinq minutes, du même format, à la même case horaire et sur la même chaîne qu'Un gars une fille. C'est un projet de CALT qui est mon producteur de scène. J'ai lu le scénario et j'ai tripé. Mais j'ai tout de suite demandé si François Avard pouvait script-éditer les textes. Ils ont accepté. Peut-être que ça ne marchera pas (le pilote sera proposé en mai), mais c'est très excitant! Si ça fonctionne, je vais rapidement aller tourner en France. Alors, je ne sais vraiment pas à quoi va ressembler mon été, ni si je pourrai participer à Juste pour rire», précise Martin Matte, qui a aussi reçu une proposition de chronique hebdomadaire pour une station de radio française.

Sa confession sur le divan

«Quand je suis arrivé à Paris, chaque fois que je rentrais à la maison, j'écrivais des idées sur des Post-it. J'en avais 50 sur le comptoir et un jour, j'ai tout mis sur papier. J'ai dû écrire 20 bonnes minutes sur la France pour un nouveau spectacle au Québec.»

Question/réponse

Si vous étiez une chanson?

Chante la la la, qui est en fait Life Is Life en français, par René Simard. J'essaierais de faire un hit avec ça; ce serait le plus grand défi de l'histoire de l'humanité. Juste en la nommant, ça me fait sourire!

Dans quel roman aimeriez-vous vivre?

J'aime beaucoup Michel Folco, Ken Follett, Michel Houellebecq, mais je ne pense pas que je vivrais dans leurs univers!

Quels étaient votre premier livre et votre premier disque?

Obélix et Compagnie que j'avais acheté en 4e année dans un Salon du livre. Sinon, en roman, c'est 37,2 le matin de Philippe Djian qui m'a donné le goût de la lecture. Le disque, j'étais parti avec mon frère acheter Sticky Fingers des Rolling Stones et lui avait pris The Wall de Pink Floyd.

Quelle est votre citation favorite?

«Il faut toujours rester humble.» (rire)

Si vous ne pouviez plus pratiquer votre métier, que feriez-vous?

Je serais sûrement en affaires. Mon père a une entreprise de portes et fenêtres. Sinon, je ferais un métier connexe à l'humour, comme de la mise en scène ou de la production.

Quelle est votre plus mauvaise habitude?

Je suis rarement content. Sur dix spectacles, je vais être déçu sept fois. C'est quelque chose qui m'empêche d'être heureux. J'aimerais être capable de dire que j'ai fait de mon mieux.

Quel est votre dernier coup de coeur?

Jean-Pierre Lafrance, un peintre québécois qui fait des toiles abstraites que je trouve magnifiques. Je viens d'ailleurs de m'en acheter une.

Quel est votre dernier coup de gueule?

Les normes absurdes de la société et de la bureaucratie. Pour une erreur de prix sur le vernis à ongles de ma fille, j'ai dû remplir une fiche avec mes coordonnées pour qu'on me remette 3$. Alors, j'ai écrit que mon nom était Jules César et mon adresse, Rome!

Quel est votre rêve le plus fou?

Voyager pendant des années avec ma famille et mes amis.