De passage à Montréal pour travailler avec son équipe d'auteurs québécois sur les textes du gala qu'il animera le 15 juin au Grand Rire, Anthony Kavanagh en a profité pour annoncer son retour au Québec avec un nouveau spectacle.

L'humoriste sera en effet au Théâtre St-Denis les 27 et 28 septembre pour présenter l'adaptation québécoise de son plus récent one man show français, Anthony Kavanagh fait son coming-out, avec lequel il partira en tournée à travers la province à l'hiver 2013.

«Ce ne sera pas le même spectacle qu'en France, tout comme ç'a été le cas il y a trois ans avec AnthonyKavanagh.com. L'humour est culturel et non universel. C'est un énorme travail d'adaptation, mais si on ne le fait pas, on se plante! Il y aura tout de même des points communs à travers des thèmes comme le racisme, l'homosexualité, la religion et ma paternité», explique l'humoriste.

Applaudi par la critique dans l'Hexagone lors de son passage à L'Olympia de Paris à guichets fermés en février dernier, Anthony Kavanagh devra donc retravailler ses textes avec l'aide de son complice Sylvain Larocque.

«Ma réalité au quotidien n'est plus ici, alors quand je suis de passage, je passe mes journées à poser un millier de questions pour être au courant de ce qui se passe, et je m'entoure d'humoristes qui ont le doigt sur le pouls du Québec. C'est très important pour moi d'un point de vue affectif de revenir chez moi et de faire rire les gens d'ici», dit l'humoriste dont la tournée le mènera notamment au Maghreb, à Dublin, à Londres, mais aussi aux États-Unis.

Expatrié en France depuis déjà 13 ans, Anthony Kavanagh ne cache pas qu'il s'y sent complètement intégré et même adopté. «J'ai trouvé l'amour là-bas, mon fils est né là-bas. Aujourd'hui j'accepte de dire que je suis un quart français, car j'ai passé le quart de ma vie en France», précise-t-il.

Sa confession sur le divan

«J'ai deux projets cinéma pour des seconds rôles dans des films français en 2013. Je suis également en train d'écrire un scénario que je vais présenter à l'automne à des producteurs. C'est une comédie policière et il y aura peut-être un lien avec le Québec, ça va dépendre du budget! Je vais aussi reprendre ma voix dans Madagascar 3 après ma tournée francophone.»

Si vous étiez une chanson?

C'est en revenant de Rigaud de la f amille Soucy. C'est la première chose qui me vient en tête!

Dans quel livre aimeriez-vous vivre?

La Bible.

Quelle est votre citation favorite?

J'en ai plusieurs! «Quand tu laisses l'autre briller, c'est toi qui l'illumines», «C'est seulement dans l'inconnu qu'on évolue» et «Les victoires ont plusieurs pères, mais les défaites sont orphelines». Elles reviennent toutes assez souvent dans ma vie.

Quel est était votre premier disque et votre premier livre?

Mon premier 45 tours était All Shook Up de Elvis Presley et mon premier album était Kiss Live. J'étais en 2e année et ma soeur était très découragée que j'écoute du heavy metal. Mon premier livre devait être une histoire de Walt Disney et j'avais aussi une encyclopédie pour enfants que j'adorais.

Si vous ne pouviez plus pratiquer votre métier, quelle autre profession feriez-vous?

Au début je voulais être psychologue ou avocat. Mes amis m'appellent Docteur K car je m'intéresse beaucoup à tout ce qui est médecine naturelle et holistique.

Quelle est votre plus mauvaise habitude?

Me ronger les ongles.

Quel est votre dernier coup de coeur?

Dans l'avion, j'ai vu un film qui s'appelle Warrior. Je m'attendais à un film pourri et j'ai été très agréablement surpris! Le jeu de Nick Nolte est excellent et il y a une véritable histoire, même si ça parle d'arts martiaux mixtes, et de vraies émotions.

Quel est votre dernier coup de gueule?

Ce qui me révolte, c'est qu'on manipule les gens avec la peur. Et quand on a peur, on est paralysé, alors on ne veut pas que les choses changent. C'est très fort en période électorale en France, mais aussi aux États-Unis. Ça me donne envie de vomir. On conditionne les gens avec des mots comme «crise» ou «terrorisme». Ce sont des méthodes fascistes et on détourne les gens de vrais débats de société en le polarisant sur deux ou trois sujets comme l'avortement, le mariage gai et les taxes, comme le font les républicains, par exemple.