Avec Micro de feu, Martin Petit en est à son troisième one man show. L'humoriste deux fois gagnant de l'Olivier du spectacle de l'année fera la première montréalaise de son nouveau spectacle au Monument-National, au début du mois d'octobre. Son intention: partir en croisade contre les interdits et s'amuser de nos tabous les plus tenaces.

Q: Pourquoi le titre Micro de feu pour votre nouveau spectacle?

R: Pour moi, un bon show est un feu de joie... mais le feu est aussi l'enfer où l'on envoie ceux qui osent défier des tabous. En général, les interdits rapportent uniquement à ceux qui interdisent.

Q: Quels sujets abordez-vous dans vos différents numéros?

R: Je passe au brûleur ce qui est supposément sérieux, grave et gênant. Ça passe par le très intime et ça va jusqu'aux traumatismes nationaux. Finalement, mon show est un tartare de vaches sacrées. Pensez à un tabou, n'importe lequel, j'en parle.

Q: Il paraît que c'est un spectacle risqué et qu'il y a une grande part d'interaction avec le public?

R: Je permets et encourage les spectateurs à twitter à un moment bien précis, j'aime que les gens s'approprient un show. Le risque en humour est une chose très relative, mais on peut dire qu'il a fallu casser beaucoup d'oeufs pour réussir l'omelette.

Q: L'écriture de ce troisième one man show a t-elle été plus facile que pour les précédents?

R: Qu'on en soit à son premier ou son troisième, on est toujours comparé aux meilleurs, et la pression est toujours maximale. Le plus dur est d'écrire avec deux enfants en bas âge. Il devrait y avoir deux catégories d'Olivier: une pour les parents et une autre pour ceux qui n'ont rien d'autre à faire (rires).

Q: Vous tenez un blogue depuis longtemps. Qu'est-ce qui vous plaît dans cette forme d'expression?

R: J'aime cette communauté d'esprits très vivante qui anime les blogues d'ici. Puis les gens m'écrivent tellement de belles choses que je serais con de m'en priver.

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Martin Petit sera en spectacle à L'Étoile les 10, 11, 17 et 18 septembre, au Monument-National les 5, 6 et 7 octobre, et à la salle André-Mathieu le 10 octobre.